Le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, par ailleurs vice-président à l’Assemblée nationale, a déclaré que le dialogue politique est plombé depuis l’amorce du dialogue national du 28 mai 2016, perceptible à travers « cette tension palpable vécue avec beaucoup d’angoisse par les Sénégalais ».
Abdoulaye Makhtar Diop réagissait à la déclaration du chef de l’État, à Tivaouane.
« Mes portes sont ouvertes », avait déclaré le président de la République au sortir de son entretien avec le nouveau Khalife général des tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, selon qui, « un pays ne peut se construire sans la paix et le dialogue ».
Selon le Grand Serigne de Dakar, l’optimisme qui animait le chef de l’État après la tenue du dialogue national s’est diluée au fil du temps avec ses véritables attentes qui ont été déçues car, « on en serait pas là aujourd’hui à encore appeler au dialogue s’il y avait un suivi et des acquis au sortir de cette rencontre ». Aussi, dans un tel contexte, l’espoir de la tenue de concertations politiques « dépend de plusieurs préalables à régler en amont », a-t-il fait savoir. Il s’agit d’abord de « rétablir la confiance entre acteurs du jeu politique car elle est au début et à la fin de tout processus ».
En outre, le défoulement verbal incontrôlé sur fond d’invectives et d’injures publiques doublé du contexte préélectorale actuel préfigure des contentieux car « l’opposition n’est pas rassurée, rien qu’en constatant la communication unilatérale floue parce que non partagée du ministère de l’Intérieur, qui assimile le nombre d’inscrits pour l’obtention de la carte nationale d’identité aux électeurs, alors que ce ne sont pas tous les enrôlés qui votent », a-t-il soutenu. Pour en déduire que le président de la République, clef de voute des institutions et garant de la paix civile et sociale, « doit être le seul initiateur du dialogue qui doit être constitutionnalisé et la consultation des acteurs politiques ne l’obligeant nullement et ne doit pas être compris comme pour partager le pouvoir ».
Autrement dit, « il lui revient de discuter avec les acteurs pour avoir un consensus sur toutes les problématiques majeures d’intérêt national » comme le découpage territorial des régions, les questions de sécurité liées au tourisme ayant trait aux libertés individuelles, tout ce qui touche au régime électoral. Toutefois, il a jugé l’initiative du Khalife « bienvenue et salutaire », non sans préciser qu’ « elle doit, au même moment, être étendue aux partenaires sociaux, à la société civile et à d’autres personnes ressources pour que in fine, « les engagements pris aient un soubassement testimonial garanti par une autorité neutre qui peut être religieuse ou de la société civile et qui comblerait le maillon manquant de la chaine du dialogue ».
Le Grand Serigne de Dakar a invité les états-majors politiques à « retenir leurs troupes et d’arrêter la violence verbale et cette logique de confrontation et à rétablir la confiance en renouant le fil du dialogue en répondant à cette main tendue du chef de l’État ».
10 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2017 (12:57 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (17:05 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (21:10 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (06:02 AM)Latsabetcha
En Avril, 2017 (11:04 AM)Latsabetcha
En Avril, 2017 (11:04 AM)Latsabetcha
En Avril, 2017 (11:04 AM)Anonyme
En Avril, 2017 (13:27 PM)Mais le grand obstacle est que Macky Sall n'aime pas et ne sait pas dialoguer ! Pour lui, c'est la force qui doit prévaloir devant l'opposition !
Anonyme
En Avril, 2017 (15:39 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (17:18 PM)Participer à la Discussion