DIAS après son audience au palais : 'C'est normal, je suis le fils aîné de la famille'

Me Wade poursuit ses audiences avec ses ‘fils égarés’ pour la reconstitution de la famille libérale. Après Idrissa Seck, c'était hier au tour de Jean Paul Dias d'être reçu par le Pape du Sopi. Le leader du Bcg qui avoue avoir eu des différends avec le pater de la famille libérale affirme avoir tourné la page et se dit prêt à œuvrer pour l'intérêt du Sénégal.

‘Je suis le fils aîné de la famille donc c'est tout à fait naturel que on ait à discuter ‘. C'est en ces termes que le leader du Bcg a expliqué les raisons qui ont conduit à l'audience qu'il a eu hier en début fin d'après midi avec Me Wade en présence de Pape Samba Mboup et d'une délégation du Bcg. Pour Jean Paul Dias, sa rencontre avec le secrétaire général du Pds qui a décidé de rouvrir les portes de sa maison libérale à tous les fils égarés, s'inscrit dans l'ordre naturel des choses, étant donné que ‘dans la classification des partis politiques au Sénégal, le Bcg est classé parmi les partis libéraux ‘.

Jean Paul Dias ne veut plus d'ailleurs se focaliser sur les problèmes qui ont conduit à sa séparation avec le Pape du Sopi. On a eu de problèmes entre nous, mais cela ne change rien. On ne peut pas vivre en politique et vivre dans des système où on retourne toujours le couteau dans la plaie, philosophe t-il avant d'indiquer que l'audience d'hier ‘est juste un premier contact et il n'est pas exclu qu'il y ait d'autres rencontres entre Me Wade et le Bcg. Et c'est tout à fait normal que le président de la République appelle un citoyen à fortiori un chef de parti. Nous nous connaissons depuis toujours. il m'a appelé ce matin nous avons dicuté en présence de nos délégation, et nous allons continuer à maintenir le contact.

De toutes façons, souligne Jean Paul Dias qui ne veut pas livrer ,dans les détails, le contenu de son audience avec le chef de l'Etat, il ne faut rien écarter pour le moment. ‘Ce qui est possible est possible, ce qui est à renvoyer à plus tard peut l'être’. L'essentiel, ajoute-t-il, ‘c'est de reconnaître que le Sénégal vit aujourd'hui une situation difficile. Les gens ont des problèmes de gaz, d'approvisionnement en électricité et en carburant, l'école a des difficultés aussi bien au niveau des enseignants, des élèves que des étudiants. Donc on ne peut pas parler entre nous en faisant comme si on était à part. Non. Nous sommes dans un ensemble qui s'appelle le Sénégal et tout ce qui doit être fait doit l'être en faveur du Sénégal’.

Quant à la fameuse audience entre Wade et Idrissa Seck qui semble être le déclencheur de l'opération de charme du secrétaire général national du Pds à l'endroit de ses ex-fils, le leader du Bcg estime qu'il n'y a rien de surprenant. ‘Idrissa Seck a été reçu hier, c'est normal et j'ai toujours dit qu'il devait être reçu car il est chef de parti’.

Le secrétaire général du Bcg a été reçu pendant près d'une heure par le chef de l'Etat et secrétaire général national du Pds qui a entrepris depuis ce lundi la reconstitution de la famille libérale à quelques jours de l'élections présidentielle de février 2007. Et même s'il n'est pas candidat, Jean Paul Dias se trouve dans le dispositif du candidat Idrissa Seck puisque le Bcg s'est allié au Rewmi. Et pendant que Me Wade négociait ce lundi le retour de Idrissa Seck au Pds, le patron du Bcg et les plénipotentiaires de Rewmi déposaient la candidature de l'ancien premier Ministre au Conseil constitutionnel.