Le sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) prévu les 13 et 14 mars. Les Assises nationales initiées par l’opposition et dont la tenue est quasiment pour la même date. La disette, heu…, pardon la situation alimentaire tendue au niveau du monde rural. Le renchérissement des coûts de la vie avec la flambée des prix du riz et de l’or noir. Les mois de mars et d’avril risquent d’être des mois surchargés et sujets à des tensions politiques et sociale.
N’empêche ; l’agenda électoral ne connaîtra pas à nouveau modification, malgré des sollicitations clairement exprimées de « clans » à l’interne du pouvoir et/ou affiliés, ou les inquiétudes de membres de l’oppositions à ce sujet. Sollicitation et inquiétudes qui ont été relayées par la presse. « Il n’est pas question pour le président de la République d’un quelconque report des élections locales. Celles-ci se tiendront à date ». L’affirmation est du ministre porte-parole du président de la République, Me El Hadj Amadou Sall. « La voix autorisée » du chef de l’Etat s’entretenait hier, vendredi 22 février avec la presse dans le cadre des rencontres hebdomadaires d’information et de communication « présidentielles » qu’il a initiées. Le porte-parole du président de la République de renvoyer l’opposition à ses « obligations » de téranga. « L’opposition avait déclaré, répondant à une invite du chef de l’Etat à tous les Sénégalais de faire un pour la bonne réussite du sommet, qu’elle était partie prenante. Maintenant si les hommes politiques se dédisent, le peuple sénégalais en prendra acte », a-t-il déclaré.
Parlant par ailleurs de l’organisation du sommet de l’Oci qu’abrite le Sénégal les 13 et 14 mars prochains, l’avocat porte-parole a assuré que d’ores et déjà « l’enjeu de la participation est relevé ». Et même si dans un premier temps, il se garde d’avancer des chiffres sur les participations en « haut lieu », rois, émirs, princes, présidents et chefs de gouvernement, se contentant d’affirmer simplement que « jamais dans l’histoire de l’Oci on aura noté une demande de participation aussi importante que celle que l’on observe déjà au niveau de ce sommet de Dakar qui devra voir l’adoption de la charte de l’Oci ». Plus loin, répondant à une question sur les « réquisitions » de villas, « pour se prémunir contre les imprévues de l’hébergement », il avancera le chiffre d’une cinquantaine de têtes couronnées et/ou de chefs d’Etat ou de gouvernement attendues, membre de l’Oci à Dakar avec leurs délégations pour en expliquer la raison. « Il n’y a pas d’impréparation dans l’organisation du sommet et les infrastructures qui abriteront la manifestation seront prêtes » d’ici la tenue de l’évènement. Il a ajouté que les dispositions sont prises en accord avec les services secrets des pays concernés pour que ’’le sommet se déroule dans les meilleures conditions d’organisation et de sécurité’’.
« Des travaux à l’occasion du sommet »
Certaines délégations sont mêmes fortes de plus de 300 membres au regard des demandes d’accréditation, a-t-il déclaré. Alors ne lui dites pas que l’Agence nationale de l’Oci (Anoci) s’est trompée de slogan : « en route vers le sommet », parlant des travaux engagés qui risquent de ne pas se terminer à date. Travaux qui comprenaient pour même les responsables de l’Anoci, si on se fie aux informations disponibles dans le site de l’agence, l’ensemble des infrastructures nécessaires à la bonne tenue du 11ème Sommet à savoir les Hôtels, les centres de conférences, les routes et last but note least les aménagements paysagers. Sémantiquement on a glissé du terme : réalisation à celui de mise à disposition.
Selon en effet, Me El Hadj Amadou Sall, l’Anoci « a mis en place toutes les infrastructures nécessaires à l’hébergement des hôtes, les salles de conférences et accessoires. Bref tout ce qui était nécessaire à la bonne tenue du sommet ». Et d’ajouter, « le Sénégal semble être victime déjà du succès de son sommet. C’est ainsi que l’on confond les travaux nécessaires au bon déroulement du sommet à ceux qui sont simplement réalisés à l’occasion du sommet ». Alors si les voies de dégagements « de troisième génération » et leurs échangeurs ainsi que les infrastructures hotelières ne sont pas prêts à temps, qu’à cela ne tienne ! Leur réalisation s’achevera un jour ou l’autre au grand profit du Sénégal et de son tourisme d’affaires, répond Me Sall. Ils n’empiètent point sur la bonne tenue du sommet.
En ce qui concerne l’Anoci, maître d’œuvre et le gouvernement du Sénégal, il importait seulement de prendre les mesures nécessaires pour une bonne organisation. Celles-ci sont prises, notamment en ce concerne l’hébergement, deux navires-hôtels de 2500 lits au total seront disponibles. Et même si le chef de l’Etat a fait appel aux Sénégalais disposant de villas à mettre à la disposition des hôtes, il ne s’agit là que d’une mesure préventive. Selon lui, la mise à contribution de villas privées à l’occasion du sommet est une « mesure de sécurité parer aux imprévus ». Le recours aux villas privées suggéré par le président de la République pour l’hébergement des hôtes « n’est pas un cas isolé », a-t-il soutenu tout en avaçant que cette pratique est fréquente dans la tenue des sommets. « On demande aux Sénégalais qui veulent mettre à disposition leurs villas de le faire’’, dire M. le porte-parole annonçant « qu’avec ou sans villas le sommet se tiendra ».
El Hadi Amadou Sall a fait auparavant l’économie à la suite de son patron, du voyage présidentiel récent en Turquie. Réaffirmant qu’il s’agissait d’un voyage d’Etat, « prévu de longue date », le premier depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1964 entre les deux pays, d’un président sénégalais à Istambul. Un déplacement qui s’est soldé par la signature de trois « importants » accords de coopération, dira-t-il. Il a admis toutefois que Me Abdoulaye Wade qui s’est entretenu avec son homologue turc n’a pas manqué « d’appeler à sa participation personnelle et de solliciter l’expérience turque en matière d’organisation de l’Oci », mais précise-t-il le voyage n’avait pas pour objectif l’Oci et l’organisation de son onzième sommet par Dakar. Il a également communiqué sur l’audience accordée par le chef de l’Etat à une mission de l’institut africain de la bonne gouvernance qui, aux dires du porte-parole, trouve plus crédit auprès du président de la République que la revue des pairs qui se carresse le plus souvent dans le sens du poil en lieu et place d’une critique objective.
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