En cas de report des élections : Idrissa Seck favorable à une transition pour diriger le Sénégal

L'ancien Premier ministre de la République du Sénégal n'est pas convaincu que des élections se tiendront, comme annoncé, en Février 2007. Et si tel était le cas, Idrissa Seck, qui rendait visite dimanche aux cinq éléments de Rewmi, locataires de la Mac de Saint-Louis, depuis le 26 Novembre 2006, estime qu' il faudra imaginer une alternative qui puisse permettre d'ôter toute autorité aux actuels détenteurs du pouvoir et d'évacuer les affaires courantes du pays en attendant ‘la tenue d'élections tranquilles, transparentes, non violentes’.

Délivrant un message en ce début d'année 2007, Idrissa Seck a souhaité ‘la paix, la tranquilité pour le Sénégal, de stabilité, de respect des Droits de l'homme, d'espoir en direction des élections du 25 Février 2007’. Face aux journalistes, le leader de Rewmi a expliqué que’ notre vœu est que ces élections se tiennent à bonne date. Parce que si ce n'était pas le cas, il nous faudra réfléchir à une formule de transition qui enlèverait, de toutes les façons, le pouvoir, aux occupants actuels dont le mandat s'achève le 25 Février’. Très serein, l'ancien Premier ministre d'avertir qu' ‘au-delà, nous n'accepterons plus leur autorité, surtout nous n'accepterons plus la poursuite de l'arbitraire dans lequel ils ( le président Abdoulaye Wade et son régime : Ndlr) ) nous ont installés ‘.

Interrogé sur son alliance avec le Ps et d'autres formations politiques, Idrissa Seck répond que ‘cela est en parfaite conformité avec ce que j'avais déjà dit le 4 Avril dernier. Je pense que le premier rôle du prochain chef de l'Etat sera de restaurer l'harmonie dans la société sénégalaise. Cette harmonie qui a été brisée en opposant les confessions, les confréries, les familles religieuses, les syndicats, la classe politique. Donc, il est important que nous commencions, d'ores et déjà à rassembler et à restaurer un dialogue fraternel entre les différentes composantes de la Nation que nous considérons menacées par le régime actuel. Nous souhaitons que cette harmonie-là prenne son départ avec cette installation de la coalitrion Jaam Ji qui est, à mon avis, l'axe victorieux’.

S'exprimant sur le séjour carcéral de ses proches que sont Vieux Sandiéri Diop, Cheikh Ndiaye, Serigne Diop, Abdou Salam Zoumarou et le jeune informaticien Dame Dieng, le leader de Rewmi de laisser entendre que ‘l'arbitraire les a maintenus en prison. J'ai voulu partager, avec eux, ma foi que cette épreuve prendra fin. Puisque, comme le disent les psaumes, ‘le malheur atteint toujours le juste mais l'éternel l'en délivre toujours’. Je les ai trouvés dans les dispositions de supporter, dans l'endurance et la dignité, cette épreuve. Et nous continuons notre combat pour que le règne de l'arbitraire prenne fin au-delà du 25 Février 2007 ‘.

Idrissa SECK sur l'assassinat de Oumar Lamine BADJI : ‘Nous condamnons avec force cet acte odieux’

‘C’est avec une grande tristesse et une profonde douleur que nous avons appris l’assassinat dans la nuit du 30 au 31 Décembre 2006, de Monsieur El Hadj Omar Lamine Badji, Président du Conseil Régional de Ziguinchor’. Telle a été la réaction, à chaud, du maire de Thiès, suite à l'assasinat, le week-end dernier, de Oumar Lamine Badji. M. Seck a condamné ‘avec force cet acte odieux et ignoble que rien ni aucune cause ne sauraient justifier’.

Et d'ajouter : ‘Nous nous inclinons devant la mémoire de ce digne fils du Sénégal, qui a été un fervent artisan et un illustre combattant de la paix et du développement de la belle région naturelle de la Casamance. Nous l'avons connu au Pds. Il était assez proche de notre personne malgré les difficultés récentes’. Seck faisait certainement allusion à sa visite dans la région de Ziguinchor et à l'interdiction que Oumar Lamine Badji lui avait faite de mettre les pieds dans la région.