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Politique

Entretien avec... ...Mamadou diop decroix, secretaire gEnEral adjoint de and/jef pads, ministre du commerce:«Nous sommes dans le gouvernement, nous y restons»

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Entretien avec... ...Mamadou diop decroix, secretaire gEnEral adjoint de and/jef pads, ministre du commerce:«Nous sommes dans le gouvernement, nous y restons»

Remise du Prix Félix Houphouët Boigny, situation politique nationale, probable candidature de Landing Savané aux futures élections, situation politique. Mamadou Diop Decroix brosse à grands traits l’actualité nationale avec le style original qu’on lui connaît.
 
Monsieur le Ministre, certains confrères ont parlé de supposés ou réels problèmes entre votre Parti And jef PADS et vos alliés de la mouvance présidentielle. Ce qui aurait poussé selon toujours les mêmes sources le chef de l’Etat a programmer un remaniement ministériel qui va emporter tous les ministres de votre parti. Qu’en est-il réellement ?

D’abord je profite de l’occasion que vous m’offrez pour apporter un rectificatif concernant le sigle de notre parti.  Je souhaite que la presse nous aide dans ce sens, parce que notre sigle c’est And Jef PADS et non Aj PADS tout court. AJ n’a pas de sens, And Jef étant du Wolof, traduit en français sous le vocable de « notre cause commune ». Pour en revenir à la presse, nous, nous avons maintenant une philosophie. Jusqu’à une période récente, la presse sénégalaise était caractérisée par un grand professionnalisme. Les journalistes de cette presse étaient de grands hommes qui connaissaient parfaitement le pays, sa situation et ses hommes. Cette presse faisait son travail avec beaucoup de sérieux. A l’époque, quand un article sortait, sur ce genre de problème, un parti politique sérieux le traitait avec sérieux. C‘est vrai, il faut du tout pour faire un monde. Dans le monde de la politique, il y’a du tout comme dans le monde de la presse, il y’a du tout aussi. Par conséquent, nous nous sommes fait une philosophie sur ce genre d’article qui invente des choses basées sur de l’artifice. Si un journaliste use d’artifices pour faire son article, il crée une situation inédite. Encore une fois, ce que je dis ce n’est pas toute la presse, ni tous les journalistes. Encore une fois cette information dont vous parlez, c’est de la manipulation. Si le Président Wade veut prendre une décision comme celle là, ce n’est pas sur la place publique qu’il va l’annoncer. Nous sommes des alliés depuis très longtemps, nous sommes tous majeurs et responsables. Vraiment à la limite, on nous fait une grande concession en parlant de cette information. Sinon, ma réponse, c’est no comment. Notre compagnonnage avec le Président, ce n’est pas de maintenant qu’il date. Certains font preuve de paresse intellectuelle en pensant que tout est parti du 19 mars 2000. En amont du 19 mars 2000, il y’a eu toute une histoire politique. Ca ne date pas de trop longtemps pour que les gens l’oublient. Nous sommes avec lui, nous restons dans le gouvernement. Il n’y a donc rien de nouveau sous le ciel. Il n’y a aucun nuage entre notre parti et le Président Wade.

Comment appréciez-vous la remise du Prix Félix Houphouët Boigny au chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade qui suscite un débat polémique au sein d’une partie de l’opposition notamment du côté du PS ?

Nous avons fait une sortie sur la remise des deux Prix. Maintenant le Parti socialiste est un vieux parti qui a ses opinions sur toutes les questions nationales. Nous lui laissons l’entière liberté d’exprimer ses opinions. Naturellement, nous sommes en opposition avec ses points de vue et la meilleure réponse pour le PS, le Président Diouf l’a donné à l’Unesco. Il est bien placé pour le faire parce qu’il a été chef d’Etat. Qu’on soit contre ou avec lui, le Président Wade reste un grand homme d’Etat qui a beaucoup contribué à l’avènement d’une Afrique nouvelle. Je pense que quand le Président Diouf dit qu’à l’époque le Zaïre des années 90 avait eu la paix grâce à Me Wade, qu’est ce que cela aurait eu comme conséquences pas seulement au Congo d’aujourd’hui, mais aussi sur l’Afrique. Ce serait extraordinaire si on avait vécu 15 ans de stabilité et de paix au Congo démocratique. Cela aurait des effets induits sur tout le continent, parce que le Congo est le cœur de l’Afrique. C’est vous les journalistes qui dites que les trains qui arrivent à l’heure ne font pas l’actualité. On ne mesure pas la portée de la paix que les protagonistes Malgaches ont obtenue à partir de Dakar sur l’initiative du Président Wade. On n’en mesure pas la portée, parce que c’est la paix, mais si cette initiative de paix avait échoué et que Madagascar se soit enfoncé dans les conflits et l’instabilité, les journalistes auraient crié à l’échec. Donc, il faut mesurer les acquis. Par conséquent, qu’on le veuille ou pas le Président Wade a eu des initiatives qui font qu’il mérite le Prix Houphouët Boigny. La présence des leaders de la classe politique Ivoirienne à la cérémonie de remise du Prix à Me Wade, reste un message fort pour le continent. La Côte d’Ivoire a un rapport tel avec le Sénégal, qu’à mon avis cette image ne devait pas passer inaperçue.

Maintenant pour parler du Prix de la Solidarité Numérique, je suis bien placé pour porter témoignage de ce que ce Prix soit bien mérité. J’étais au cœur du dispositif pour avoir été à l’époque Ministre de la Communication. Le Président aurait pu simplement énoncer le principe de la solidarité numérique et faire un simple discours à Genève comme il l’a fait au comité préparatoire du sommet mondial sur la société de l’information et ensuite envoyer ses Ministres. Non…! Il s’est personnellement impliqué. Je veux dire qu’il prenait son téléphone, présentait le projet à ses pairs ; quand vous écriviez un document, il le regardait, vous en discutiez ! Il s’est impliqué physiquement et intellectuellement. Cela a frappé quand même beaucoup de chefs d’Etat qui ont compris que Me Wade est un militant de cette cause. Ensuite, il ne faut pas oublier qu’on a beaucoup écrit ici au Sénégal pour dire que la solidarité numérique, c’est des chimères etc. Les gens n’y croyaient pas. Mais les enjeux sont décisifs et vitaux. La société de l’information, si vous n’y entrez pas en étant bien préparé, vous êtes marginalisé et si vous l’êtes, c’est pour une très longue période historique. J’étais à Genève et je voyais l’engouement que les pays du Sud et les citoyens du Nord avaient pour ce projet. Je rappelle qu’en 2003, la proposition qui était sortie du sommet disait qu’il fallait d’abord faire une étude sur la faisabilité du projet et voir sa pertinence. Mais les villes de Genève, Lyon et le Sénégal ont contribué financièrement. Aujourd’hui, toute la planète a compris et soutient le fonds. Moi je suis très content, parce que le Président m’avait associé à ce projet et je coordonnais le groupe africain. Je ne suis pas un diplomate, mais beaucoup de gens ont dit que c’était l’une des rares fois où l’Afrique a montré une solidarité extraordinaire.  Je termine pour dire que notre compatriote Amadou Top qui est aussi le vice-président du fonds a aussi apporté une contribution de taille aux côtés du Président. Quand le Président Wade était revenu de Genève, il avait félicité Amadou Top et son Ministre de la Communication de l’époque. Nous en étions très émus. Cela veut simplement dire que le Sénégal ne doit pas avoir de complexe, nous devons avoir des ambitions pour l’Afrique comme nous devons nous battre pour réaliser ces ambitions.

Est-ce que les querelles politiques n’ont pas empêché les uns et les autres de bien percevoir les acquis engrangés par notre pays sur le plan international ?

Les querelles locales ont empêché certains d’avoir la perspective politique. Je pense qu’après Paris et Genève, le moment est venu de taire les querelles et de discuter très sereinement. A dire vrai, il n’y a vraiment pas de problème. Moi je connais presque toute la classe politique, sauf ceux qui sont venus dernièrement. Mais ma conviction est que il n’ y a pas de problème que nous ne puissions pas résoudre dans ce pays. Ca n’existe pas. Par conséquent, il n’est pas nécessaire que nous jouions à nous faire peur ; on se connaît tous. Nul ne peut faire peur à l’autre. Par exemple sur le processus électoral, nous devons comprendre que nul n’a besoin de fausser le jeu, en particulier au sein du pouvoir. Moi je suis au sein de ce pouvoir, mais je ne vois pas une attitude tendant à fausser le jeu électoral. Bien au contraire.

Malgré les nombreuses supputations, les termes de la candidature de Landing Savané ne semblent pas clairement posés. Qu’en est-il exactement ?

C’est le conseil national qui a le pouvoir de confirmer la candidature de Landing Savané. Mais, il est clair que le secrétariat politique exécutif qui s’est réuni a posé la candidature de Landing Savané à la présidentielle. Ce dernier a pris acte et n’a pas refusé, mais cette décision doit être soumise à une instance supérieure qui doit décider entre deux congrès.
 



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