Ibra Ndiaye, membre de l’ Apr : « Macky Sall symbolise l’image d’un solitaire qui se bat contre le destin»

A défaut de pouvoir compter sur le soutien et la loyauté de ses alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), le chef de l’Etat est en train de se battre sur tous les fronts. Telle est, du moins, la conviction de M. Ibra Ndiaye. Membre du directoire de l’Alliance pour la République (Apr) et Directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement de l'artisanat (Apda), le jeune responsable compare son mentor Macky Sall à un solitaire qui se bat contre le destin. 

Face à la demande sociale visiblement insoutenable pour votre régime, l’on semble se décharger sur les audits, qu’en pensez-vous ? 

Le Président Macky Sall en diminuant de 30% à 15% la fiscalité sur les salaires, en supprimant la vignette sur les véhicules et en augmentant le prix au kg de l'arachide vient de toucher les salariés, les transporteurs et le monde rural en renforçant le pouvoir d'achat de ces derniers: Il n'y pas meilleur moyen pour rendre plus aisé la vie des citoyens ». Des gens qui, ayant accompagné et encouragé Abdoulaye Wade a dilapidé nos maigres ressources, s’en prennent tous les jours au président de la République M. Macky Sall avec des sorties inopinées. Le Chef de l’état  est entrain de poser les jalons du véritable développement. Il s'est débarrassé de ses plus proches collaborateurs et a supprimé le Senat dans le but de rendre plus efficace et plus efficiente l’action gouvernementale. Sa vision va au delà des contingences politiques. C’est pourquoi l'état des lieux est une demande sociale ; nous lui soutenons et nous lui demandons d'aller jusqu'au bout quelque soit le prix à payer. Wade avait habitué ces gens à l'acquisition de l'argent facile et à la corruption. Les libéraux se sont appliqués cette lois immorale : « qu'en donnant trop à la prudence on ne donne pas assez à la  fortune » ; Si non comment expliquer l’attribution d’un marché de 5 milliards de produits phytosanitaires entre les deux tours d’une élection présidentielles en Afrique et même dans le monde ! Cela n’existe qu’au Sénégal. En ce moment précis, ils auraient dû tous être en prison. 

Que pensez-vous de l’argument selon lequel la CREI est nulle et non avenue ? 

Vraiment c’est faire preuve d’une déchéance intellectuelle et morale que de se soutenir une telle thèse. Il n’y a rien de plus constitutionnelle que la CREI : Jean Jacques Rousseau disaient dans le Contrat Social : « Qu’en dehors des lois politiques, des lois civiles et des lois criminelles, il y a une quatrième loi qui est de loin la plus importante. Cette loi n’est écrite nulle part; Cette loi n’est rien d’autre que la morale, les mœurs et les  coutumes ». Comment imaginer une seule fois qu’un Directeur Général ou Ministre puisse démonter le téléphone de son bureau parce qu’il ne l’est plus ? C’est ridicule voir méchant de procéder ainsi. Ces gens même un tribunal populaire doit pouvoir les juger. Car ils se sont enrichis sur le dos des Sénégalais et ne veulent pas rendre compte. C’est cela le problème ! Si on les laisse avec cette richesse ils vont détruire ce pays demain. Il voulait instaurer une dictature dans ce pays et les Sénégalais ont dit non dans leur grande majorité. 

Le comportement de Benno Bokk Yakaar vis-à-vis de l’APR est de plus en plus déploré. Qu’en dites-vous ? 

 Par rapport aux alliés il y a certains parmi eux que nous avons perdus de vue depuis qu’ils ont été promus à des postes de Ministres ou de Députés. Pourtant  cela est loin de traduire leur caractère ; car ils étaient fréquents sur les plateaux de télévisions et les antennes de radios. Pourquoi ne veulent-ils pas aujourd’hui mouiller le maillot d’autant plus qu’ils continuent de bénéficier des avantages du pouvoir actuel. C’est la grande interrogation que tous les hommes avertis de ce pays se posent. Nous sommes au Sénégal et personne n’est dupe. Macky symbolise l’image d’un homme solitaire qui se bat contre le destin ; cela peut offrir une alternative. Les dés sont déjà jetés et le Sénégal est sur  la voie du véritable développement.   

DJIM MOMATH KIDIERA

Le Pays au Quotidien