La liberté n’a pas de prix. Et ce n’est pas l’ancien Premier ministre qui démentira cette assertion. Idrissa Seck aurait déboursé la rondelette somme de 520 millions de francs pour payer ses avocats qui avaient la lourde tâche de préserver son intégrité physique et morale. Mais du côté de ses avocats, le président du collectif Boucounta Diallo doute de l’authenticité du document que nous lui avons montré et qui donne tous les détails sur la clé de répartition du demi-milliard d’honoraires. Il jure qu’aucun de ses confrères n’a abordé cette question ni en public ni en privé. Malgré les dénégations de ses avocats, l’ancien Premier ministre a négocié une convention d’honoraires avec le collectif qui assurait sa défense. Dans une « facture pro forma » dont nous avons obtenu copie, le montant des horaires que le maire de Thiès se serait engagé à verser à maître Boucounta Diallo et compagnie s’élève à 520 millions de francs. Dans ledit document daté et du 09 août 2005 et « signé » par Idrissa Seck d’une part et par Boucounta Diallo, Doudou Ndoye, Sidiki Kaba, Pape Khaly Niang, Ciré Clédor Ly, Djiby Diallo, Demba Ciré Bathily et Pape Jean Sèye d’autre part, il est mentionné les procédures sur lesquelles les avocats sus-cités devraient travailler. A savoir la procédure ouverte contre l’ancien Premier ministre pour atteinte à la sûreté de l’Etat et à la paix publique et sa mise en accusation par l’Assemblée nationale. Les modalités de paiement des honoraires sont également précisées dans le document en question. Ainsi, l’ex détenu de Rebeus se serait engagé à payer une provision de 200 millions à la signature de la convention et au paiement d’un acompte représentant la moitié du reliquat de la somme de 320 millions à la fin de l’une des deux procédures visées. L’ancien Premier ministre devrait solder ses honoraires à l’achèvement de toutes les procédures. Le document affirme par ailleurs que les avocats soussignés sont représentés par maître Boucounta Diallo qui recevra les honoraires pour leur compte et procédera à la clé de répartition ci-après : Doudou Ndoye (1 part), Sidiki Kaba (1,5 part), Boucounta Diallo (2 parts), Pape Khaly Niang (1,5 part), Clédor Ciré Ly (1 part), Demba Ciré Bathily (1 part), Djiby Diallo (1,5 part), Pape Jean Sèye (0,5 part). Boucounta Diallo récuse tout Le président du collectif des avocats de Idrissa Seck rejette en bloc le contenu du fameux document que nous détenons. Boucounta doute même de son authenticité et jure sur tous les saints qu’il ne provient pas de son cabinet. Arguant du fait que le document n’est pas signé par ses confrères, il déclare que le moment est hélas propice aux manipulations de toutes sortes. Le coordonnateur de la défense de l’ancien Premier ministre affirme par ailleurs que eu égard à la confidentialité qui régit la question des honoraires, aucun avocat n’ose s’aventurer à en parler en privé ou en public. Me Diallo défie par ailleurs tous les journalistes qui seraient capables de lui désigner un seul pays dans le monde où les honoraires des avocats sont évoqués sur la place publique. Il précise qu’un tel scénario peut se produire chez les conseils d’un Etat, mais jamais chez des avocats privés.
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