Idrissa Seck serait prêt à en découdre avec l’exécutif si les membres du gouvernement l’interdisaient, sans s’en référer à la justice, le nom de son parti. Le président du Parti « Rewmi » et ancien Premier ministre l’a dit au sortir de leur première réunion de secrétariat politique.
« Nous allons nous opposer à l’arbitraire, c’est-à-dire, s’ils décidaient de choisir des baïonnettes, nous allons leur faire face, il faut que cela soit clair », a déclaré le président du parti « Rewmi », Idrissa Seck. L’ancien Premier ministre, lors de la première réunion du secrétariat national de « Rewmi », refuse de se soumettre de facto à la décision des acteurs de l’exécutif. « Nous ne nous soumettrons pas à l’arbitraire d’un exécutif qui se croit tout permis »,a-t-il fulminé. Avant d’ajouter qu’il n’y a aucun débat sur l’existence légale de leur parti. Le débat porte, selon lui, sur « a-t-on le droit de l’appeler Rewmi ou pas ». Le maire de Thiès a, cependant, décidé de se plier à la force de la loi « dite par une instance judiciaire et habilitée ». Il a demandé au Premier ministre Macky Sall et consorts de le saisir officiellement et que même cela ne suffira. « C’est seulement un juge qui pourra nous dire que vous ne pouvez pas vous appeler « Rewmi ». Et si un juge nous le dit, nous nous soumettrons et nous nous réunirons à nouveau un congrès pour dire aux adhérents « vous aviez dit que vous voulez vous appeler Rewmi, mais la justice s’y oppose », a-t-il indiqué. Idrissa Seck a souligné que « quand ils auront épuisé tous les recours et que la décision finale de la justice sénégalaise ne change pas, ils se soumettrons ». Et d’ironiser : « nous nous appellerons « And sopi Rewmi » et si on dit : « non, Sopi c’est pour nous », on va débattre. Tout le monde sait que j’ai contribué au mouvement du nom « Sopi ». Mais à la limite si ce débat s’éternisait au bout d’un certain temps, on va changer le « i » en « e » et on va dire « And sope Rewmi ». « Justement, ce débat est sur le principe parce que nous ne voulons pas permettre à l’exécutif de s’imaginer qu’il peut arbitrairement interdire ce qu’il veut sans intervention de la justice ».
L’ancien Premier ministre est revenu sur ce sujet lors de la première réunion du secrétariat national de son parti. L’objectif de cette rencontre qui s’est tenue hier, jeudi 19 octobre, au siège des Mouvements de soutien à Idrissa Seck (Msis) était d’annoncer le démarrage de la vente des cartes qui va s’effectuer sur une période d’un mois. Idrissa Seck a fait savoir que « le 19 novembre démarrera la phase d’installation des fédérations départementales. Ces fédérations auront en charge d’installer les sections communales et rurales de leur département ». Il a affirmé, dans la foulée qu’il (son parti) projette de tenir une instance chargée des investitures parce qu’au terme du code électoral, ils ont été informés que le dépôt des candidatures pour les législatives doit se faire au moins 70 jours avant le premier jour du scrutin.
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