Sage femme, psychologue -clinicienne de formation, Yaye Fatou Diagne
est d’avis qu’il faut une Sénégalaise comme première dame du pays. C’est
à ce titre, qu’en tant que première femme du Fap, elle s’est engagée
aux côtés de son mari, Ameth Khalifa Niasse, par ailleurs, Président du
Présidium du Front pour les Alliances patriotiques (Fap). Au même titre
que son époux, « la lionne» du Fap comme l’appellent ses proches est
d’avis que depuis 1960, la direction prise par le Sénégal n’est pas la
bonne. Pour se faire, elle demande au peuple de donner son suffrage au
Fap afin qu’il imprime une nouvelle démarche avec des femmes et des
hommes nouveau pour l’émergence économique, social et culturel du
Sénégal qui regresse d’année en année sur tous les domaines. Originaire
de la localité de Guinguinéo, madame Niasse déplore le fait que ce
département reste jusqu’ici sans station d’essence, alors que le chef
du gouvernement actuel est le maire de la ville. «Je peux pardonner à
tous les Sénégalais, sauf à Souleymane Ndéné Ndiaye. S’il est
incapable, il n’a qu’à nous laisser lui montrer que nous sommes capables
de faire mieux que lui», a-t-il laissé entendre.
Vous êtes la première dame du Front pour les Alliances
Patriotiques (Fap), pour quoi cet engagement politique derrière votre
mari ?
Comme le dit l’adage, derrière tout grand homme, il y a une grande
dame. Moi je dirais à côté de tout grand homme, il y a une grande dame.
Si c’était un gouvernement, la femme gère un super ministère. Si le
Président de la République et le mari, je pense que la femme est le
premier chef du gouvernement. C’est cela qui m’a motivé à m’inséré dans
l’arène politique et à me mettre derrière mon mari. Je trouverais
dichotomique d’adhérer ailleurs. J’ai toujours affirmé que jusqu’ici,
nous n’avons toujours pas notre indépendance. Parce que la plupart des
hommes qui nous ont gouvernés ont eu des épouses européennes. Alors que
les femmes sont comptables à 90% de ce que leurs maris font. Tant que
ces françaises sont dans le palais, ça ne marchera pas et cela doit
cesser. Nous voulons maintenant une Sénégalaise au palais comme première
dame pour faire changer les choses. Car, depuis 1960, le Sénégal à pris
une direction qui n’est pas la bonne. C’est pourquoi nous voulons une
rupture. Et pour se faire, il faut finir avec la vieille méthode en
imprimant une nouvelle manière de faire. C’est à cela que le Fap s’est
engagé résolument.
Vous avez fait une sortie musclée à Guinguinéo votre fief
contre Souleymane Ndéné Ndiaye. Pourquoi ce réquisitoire ?
Le meeting de Guinguinéo qui a coïncidé avec ma rentrée politique
était un moment fort pour moi. L’occasion m’a été offerte de mettre à nu
la gestion du Sénégal depuis 1960. Car notre pays n’a pas du tout
avancé et ceux qui ont eu des postes de responsabilité sont responsables
de cet état de fait. Ils ont tenu les règnes du pouvoir et n’ont pas pu
faire émerger ce pays. Je constate qu’il y a un manque de volonté qui
anime les gens qui nous ont gouvernés jusqu’ici. Ce qui se passe à
Guinguinéo est encore grave. Nous sommes en 2010, le département n’a
même pas de station d’essence alors que le chef du gouvernement actuel
est maire de cette ville. Les gens qui nous dirigent ne se préoccupent
même pas de trouver une solution à cela avec les risques que la vente
illégale d’essence peu engendrer. Sans parler de ce qui se passe
ailleurs, notamment dans la banlieue dakaroise, où les populations sont
toujours sous les eaux avec l’’insalubrité et l’insécurité que cela
engendre. Pis, aujourd’hui, aucune activité ne nourrit son homme. En 50
ans, le Sénégal aurait pu dépasser le niveau de développement actuel
comme le Maroc. En 1960, les marocains venaient au Sénégal pour
s’enrichir sur le plan de la démarche gouvernementale, mais aujourd’hui,
ils nous ont largement dépassé. C’est cela qui m’a révoltée et qui m’a
fait insérer dans l’arène politique. C’est en ce sens que je salue
l’engagement des dames comme Aminata Mbengue Ndiaye, Aïssata Tall Sall,
Aminata Tall pour ne citer que celles-ci, qui ont eu à sa battre pour
que les femmes aient une place dans l’arène politique. Elles nous ont
balisé la voie et aujourd’hui, nous nous sommes engagées comme elles
afin que les femmes aient leur mot à dire dans la gestion de notre cher
pays. Ce n’est pas une question d’âge. Comme le dit l’adage, «aux âmes
bien nées, l’intelligence n’attend point la valeur de l’âge». Donc, nous
sommes assez responsables. Nous voulons prendre notre avenir en mains
et nous sommes capables. C’est au regard de tous ces manquements que
nous avons opté au sein du Front des Alliances Patriotiques (Fap), une
nouvelle démarche pour l’émergence tous azimuts du Sénégal.
A vous entendre parler, vous lancez un défi à Souleymane Ndéné
Ndiaye !
Bien sûr, je lance personnellement un défi à Souleymane Ndéné
Ndiaye qui est comme moi un enfant de la localité de Guinguinéo. C’est
vrai que tous les Sénégalais sont comptables de ce bilan, mais
Souleymane Ndéné Ndiaye en particulier. Il est né et grandit dans cette
localité. Aujourd’hui, il est premier ministre, je ne dirais même pas
premier ministre, parce que l’histoire d’une station d’essence n’est
même pas un problème de compétence majeur. C’est une activité purement
commerciale qu’il pouvait faire même étant avocat. En tant que Premier
ministre, c’est plus facile pour lui car, il lui suffisait d’un seul
coup de fil dont il ne paie pas l’unité qui est payée par l’impôt des
Sénégalais. Donc, ce qu’on lui demande tout simplement, c’est d’avoir la
volonté, l’empathie envers ses parents, envers ses populations qui lui
ont vu naitre. Je peux pardonner à tous les Sénégalais, mais, je ne peux
pas faire autant à son endroit. S’il est incapable, il n’a qu’à nous
laisser lui montrer que nous sommes capables. Nous sommes sur cette
voie. A Guinguinéo, il a été vomi par une bonne partie de la population
qui n’a même pas bénéficié d’un plus petit projet.
Depuis que votre mari a quitté le palais, il ne cesse de
multiplier des déclarations jugées musclées envers le chef de l’Etat
qu’il accuse d’être trop vieux pour un troisième mandat. Vous approuvez
ses sorties ?
Il s’est dit que le pays est en dérive et qu’il faut sauver le
Sénégal. Il s’est dit que moi Ameth Khalifa Niasse, si je reste les
mains croisées, je serai aussi responsable que ceux qui ont fait couler
le navire. C’est cela qui l’a motivé à réactiver son parti et à
multiplier ses déclarations qui ne sont rien d’autres qu’une alerte. En
ce qui concerne ses sorties contre le chef de l’Etat, je ne les
considère pas comme étant des attaques, parce que tout le monde sait
qu’il a longtemps cheminé avec Me Wade. Ce sont des amis, ils ont des
relations particulières. Au contraire, ce sont des échanges de bon
précédé. Ameth Khalifa Niasse contrairement à l’entourage de Me Wade qui
lui cache la vérité est en train de prendre son courage en mains, en
demandant à son ami qui est Me Wade d’ouvrir les yeux et de se mettre à
l’évidence qu’il est temps de partir avant qu’il ne soit tard. Parce que
Me Wade ne peut pas se présenter à 90 ans pour devenir encore le
Président du Sénégal. Les Sénégalais n’accepteront pas d’être dirigés
par une personne trop âgée. Il a essayé d’attirer l’attention des
Sénégalais sur cet aspect.
Pour avoir longtemps cheminé avec Me Wade, Ameth Khalifa Niasse
n’est-il pas comptable du bilan de l’alternance ?
Tous les Sénégalais y compris vous et moi, sont comptables de ce
qui se passe dans ce pays. Mon mari n’a particulièrement eu de postes
ministériels, ni de budget à gérer, encore moins prendre de décision
concernant le gouvernement du Sénégal, l’Etat du Sénégal. Le
connaissant, s’il avait eu à prendre des décisions, on en serait pas là
aujourd’hui. Il veut prendre des décisions maintenant, parce qu‘il a
fait confiance à d’autres. Quand tu accompagnes quelqu’un et que le
bilan est toujours négatif, il faut partir au moment opportun et dire
pourquoi pas moi.
Entre votre plan A et B pour la conquête du pouvoir, y a-t-il
pas une certaine contradiction ?
Je ne crois pas qu’il y a contradiction, parce que dans la vie en
générale, nous ne pouvons pas faire de prédictions qui sont fixes et
immuables. Seul le pouvoir politique peut nous aider à soulager les
Sénégalais, nous permet de changer d’orientation, de prendre la voie du
développement et à émerger. Ce pouvoir est aujourd’hui entre les mains
de Me Wade. Soit, il peut nous inviter autour de lui pour soulager les
Sénégalais, soit, il nous laisse dans notre camp et nous continuons.
Ça, c’est le plan A. dans toute chose, il faut le plan A et le plan B.
Lorsqu’il était dans l’opposition, Abdoulaye Wade est entré dans le
gouvernement de Diouf. Il a fait ses premières heures de pouvoir dans le
gouvernement de l’autre camp. Aujourd’hui, il a pris le pouvoir et rien
ne nous empêche de faire nos premiers pas dans son gouvernement. C’est
une école et nous avons besoin de faire la formation. Comme le dit
notre Président du Présidium, Ameth Khalifa Niasse, soit, il faut faire
partie des héritiers, soit il faut faire partie de l’héritage et nous
comptons être des héritiers. Nous voulons hériter de ce pouvoir.
Chaque jour, le Fap s’éloigne davantage du pouvoir, quelle
appréciation faite vous du combat mené par l’opposition ?
Je ne crois pas qu’il y a au Sénégal actuellement, une opposition
digne du nom. Ceux qui sont là ont eu à nous gouverner. Ils reviennent
après avoir perdu le pouvoir en demandant au peuple de leur faire
confiance. C’est pourquoi, entre eux et le pouvoir, il n y a pas une
forte mésentente. Parce que l’un est comptable du discours de l’autre et
vis versa. Nous nous portons en marge de tout cela. Nous prenons comme
l’a dit notre Président, une nouvelle démarche avec des femmes et des
hommes nouveaux. Nous n’avons rien gérer, nous avons les mains propres.
C’est ainsi que nous demandons aux Sénégalais de nous confier le pays
pour les montrer de ce que nous sommes capables pour faire émerger le
pays. En ce qui concerne les membres de Benno, c’est dommage, qu’ils
n’arrivent pas à s’entendre autour de la candidature unique.
Le Fap peut-il un jour se retrouver dans le Benno ?
Notre avenir politique ne se trouve pas dans Benno. Ce que nous
combattons, les membres de Benno en sont responsables en moitie et les
libéraux sont venus leur confirmer. Alors, nous nous ne retrouverons pas
ni au sein du Pds encore moins au sein de Benno. Pour notre adhésion
dans la mouvance présidentielle, nous sommes membres de la Cap 21. Parce
qu’après la création de notre parti, Me Abdoulaye Wade nous a invité
autour d’un l’idéal. C’est-à-dire, le développement économique du
Sénégal, travailler pour un Sénégal émergent. Nous avons donné notre
accord. Si aujourd’hui, en cours de chemin, nous disons que maintenant
nous ne sommes plus de la Cap 21, cela voudrait dire que nous ne sommes
pas en phase avec notre choix de départ. Jusqu’à présent, le Président
Wade ne nous a pas dit que son objectif n’est plus l’émergent du
Sénégal. Quand, il tient toujours à cet objectif qui est le
développement économique du Sénégal, nous sommes avec lui. Mais, il
s’est trouvé qu’il a un hic. Actuellement, son âgé ne lui permet plus
de briguer le suffrage des Sénégalais. Il doit nous laisse continuer.
C’est un échange de bons précèdes entre amis. Car, nous ne laisserons
pas notre ami aller vers la dérive.
Selon nos sources, il y a des discussions souterraines entre le
Pds et le Fap. Est ce vrai ?
Je ne suis pas au courant de telles démarches. Mon mari
n’entrerait pas dans un gouvernement moi non plus pour bénéficier de
privilèges qu’on n’a jamais eus. Nous n’avons pas besoin de voitures, de
maisons, d’argent. On l’a déjà.
Mais, vous n’avez jamais occupé un poste ministériel ?
Si j’occupe ce poste, c’est pour pouvoir servir mon pays. Ce n’est
pas pour en profiter personnellement. Les Sénégalais doivent pouvoir
faire la distinction entre une personne qui veut une chose pour son
propre compte et une personne qui veut une chose pour l’intérêt du
peuple. Je croix qu’on doit arriver à faire la part des choses entre ces
deux. En dépit de tous les problèmes, de tout le degré élevé de
corruption, d’égoïsme qu’il y a dans ce pays, j’exhorte les Sénégalais à
avoir la tête sur les épaules en ayant un esprit de discernement. Pour
ne pas mettre tout le monde dans le même sac.
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