Journée sanglante en Casamance : Deux soldats blessés par mine, un ancien militaire tué

La journée a été particulièrement sanglante, hier, en Casamance avec un bilan d’un mort et de deux blessés. Alors que l’opinion spéculait sur l’accident de mine, qui a fait deux blessés dans les rangs de l’armée, un homme, un ancien soldat, se faisait tuer dans son verger à Bourofaye Baïnounk.C’est aux environs de dix heures que le premier incident s’est produit. Il s’agit d’un camion militaire qui a sauté sur une mine après le village d’Emaye, dans le parc national de Basse Casamance, situé à une dizaine de kilomètres de la capitale du Kassa. A en croire nos sources, le véhicule, qui avait quitté plus tôt Oussouye pour se rendre dans la zone d’Effock, transportait des militaires chargés d’une mission de police.

C’est à peine entré dans le parc, que l’explosion a eu lieu. Deux soldats ont été blessés et le véhicule endommagé. Les deux victimes ont été transportées au centre hospitalier régional de Ziguinchor. Ainsi, venait de s’allonger la liste des victimes de mines en Casamance. Cette fois encore, ce sont des militaires dans l’exercice de leur mission de sécurisation des populations martyres qui ont fait les frais de ces engins dits de la mort. Plus tard, on apprendra un autre incident sanglant. Sauf que cette fois, il s’est traduit par la mort d’un homme. Didier Coly a été abattu alors qu’il se trouvait dans son verger. D’après nos sources, l’homme, un ancien caporal de l’armée, a été surpris sur les lieux à Bourofaye Baïnounk, à une demi douzaine de kilomètres au sud de Ziguinchor, par des éléments armés, supposés rebelles indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc).

 Ces derniers l’abattront de sang froid pour des raisons inconnues. Mais, tout laisse croire que cet acte est lié au passé militaire de la victime. Certaines indiscrétions révèlent même que Didier Coly était soupçonné par les rebelles d’être une taupe au service de l’armée. Toujours est-il que cet ancien soldat, reconverti en paysan, ne retrouvera hélas plus son verger, par la volonté d’une bande armée qui l’a subitement arraché, hier, à l’affection de ses parents et proches.