L'opposition se regroupe, le Pds divisé - Les libéraux suspendus aux lèvres de Me Wade

Les libéraux semblent, au vu de leur démarche, partager le même slogan et la même parole. « Après Wade, le déluge ». Et cela se dévoile par des signes bien visibles émanant de contestations qui ont toujours miné la formation politique de Wade. Aussi, au moment où l'opposition qui avait boycotté les dernières législatives, lance un front uni, les libéraux jouent le jeu de la désunion dans la course des investitures menant vers les prochaines locales. Tout le monde est contesté, la Génération du concret se positionne. Aussi, tout tournant au tour d'une seule constante, les libéraux restent suspendus aux lèvres de Wade qui devra trancher.

Dans la course aux investitures qui mènent aux prochaines locales, les libéraux ont très vite arboré le drapeau de la dispersion. L'ensemble des superviseurs nommés, sont en effet contestés par d'autres leaders qui réclament leur légitimité et leur poids électoral. Toutes les localités titubent, pour ne pas dire vacillent, permettra à un responsable libéral de dire, « si le problème n'est pas réglé et bien géré au plus tôt, nous allons vers des élections risquées, car nous serons en ordre dispersé ». Car, renchérit-il, « même l'opposition qui n'a jamais trouvé la bonne formule pour former un pôle uni pour une participation à des élections, s'unit en un front ». En effet, les partis de l'opposition dite significative qui avait boycotté les dernières législatives à l'exception du Rta/S de Momar Samb, ont lancé un front unique pour espérer largement battre le camp des libéraux et de ses principaux souteneurs. Au-delà, les libéraux s'offrent en spectacle avec des batailles rangées de divers groupes se réclamant du même camp, mais s'opposant par des jeux d'intérêts et le choix portés sur certains responsables en qualité de superviseurs. À cet effet, sauf Dakar où néanmoins Farba Senghor vise le fauteuil de Pape Diop, des tendances voient le jour au fur et à mesure que les dés semblent jetés. Dans la même foulée, la Génération du concret s'invite au bal avec des leaders libéraux qui se réclament de cette entité, ce qui toujours de l'avis de notre interlocuteur, « rend encore les choses beaucoup plus complexes ». Pour lui, tout est clair. Comme pour dire, tel qu'il l'affirmera, « l'ensemble des superviseurs nommés, essaient de placer leurs hommes sans tenir compte de certaines règles que régissent la moralité et la connaissance en la matière politique ». Autant de facteurs qui dévoilent dans une moindre mesure que les libéraux ne sont pas encore réellement prêts pour aller à des élections à haut risque auxquelles participeront plusieurs démembrements politiques, comme l'opposition boycotteuse. Et comme le slogan dans le rang des libéraux se veut unanime, « après Wade, rien » ou « après Wade le déluge », les libéraux restent suspendus aux lèvres de la seule constante. Et comme le dira ce responsable, « c'est à Wade de trancher le débat pour faire taire les contestations et revoir certains choix comme ceux qui sont opérés par Pape Diop à Dakar et partout ailleurs ».