LA CA 2007 POUR UN « BUDGET D’AUSTERITE» : Halte aux « promenades aériennes » de Wade

Il faut que Wade cesse ses «promenades» en avion. C’est l’exigence des leaders de la Ca 2007 qui réclament un «budget d’austérité» au moment où le peuple est en train de souffrir le martyre. Ce qui passe pour eux par la suppression de certaines dépenses. Au nombre de celles-ci, les frais de voyage et de location d’avion par le Chef de l’Etat. Convaincu que ces voyages n’apportent rien au pays, Massène Niang et ses amis demandent au chef de l’Etat de cesser de «louer un avion pour se promener». Ce qui est d’autant plus coûteux, que Me Wade semble être abonné aux airs, car passant «quatre jours sur sept» à l’extérieur du pays. En outre, considérant que ces frais de location d’avion pèsent lourdement sur les finances publiques, Niasse et Cie voudraient que le peuple soit édifié sur la question. «Il faut qu’on nous montre l’avion qui est loué, la société qui la loue et les bases à partir desquelles la location est faite», a martelé le porte-parole. Et c’est à peine si Massène et ses alliés qui dénoncent une «nébuleuse» ne soupçonnent pas le régime d’avoir déjà acheté un avion, tout en faisant croire au peuple qui trinque, qu’il est loué. Des «importateurs bleus» à la place des importateurs traditionnels Derrière le bras de fer entre les tenants du pouvoir et les commerçants qui s’activent dans la filière riz, la Ca 2007 voit des visées non avouées. En effet, selon Massène Niang, les pouvoirs publics veulent profiter de la situation pour ruiner les «importateurs traditionnels», en leur faisant perdre la confiance des banques. Cela, «dans le but de créer une classe d’importateurs bleus». Modification de l’article 27 : «des visées non révélées». Commentant l’adoption du projet de modification de l’article 27 par la commission des lois de l’Assemblée nationale, Massène Niang pense que «l’obsession» du Président et de son camp «cache des visées non encore révélées». En effet, il ne croit pas du tout à l’argument selon lequel la modification ne s’appliquera pas au mandat en cours. Et leurs craintes sont d’autant plus fondées, que «Wade ne fait rien pour quelqu’un. Tout ce qu’il fait c’est lui qui en profite d’une façon ou d’une autre». Soulignant que les prochains jours nous édifieront sur les véritables intentions des initiateurs de l’augmentation de la durée du mandat présidentiel, Massène Niang annonce déjà la couleur de la lutte qu’ils comptent mener au sein de l’opposition, et de concert avec la société civile. «Nous ne pouvons pas maintenant décliner les types d’actions que nous allons mener. Mais c’est sûr, nous ne pouvons pas continuer à laisser Wade faire ce qu’il veut», clame-t-il.