En attendant la position de la Rencontre africaine des droits de l’homme(Raddho) qui doit tenir une conférence de presse aujourd’hui, sur l’affaire des pots-de-vin de la Corniche, l’Organisation nationale des droits de l’homme du sénégal(Ondh) a préféré de ne pas s’immiscer dans cette affaire. Elle l’a fait savoir, hier, à Abdoulaye Baldé, Directeur exécutif de l’Anoci qui les avait saisie par courrier pour qu’elle se prononce dans cette affaire. Au moment où, le forum civil demande la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante. C’est clair. L’organisation nationale des droits de l’homme du Sénégal(Ondh) ne va pas se prononcer sur les faits reprochés à Abdoulaye Baldé, Directeur exécutif de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique(Anoci). La révélation lui a été faite, hier, à travers une lettre de l’organisation signée par son Président, Me Boucounta Diallo. Ce, en réponse à la requête qu’il leur avait envoyée par l’accusé Abdoulaye Baldé en date du 29 mai 2006.
Dans cette lettre, l’Ondh rappelle à Abdoulaye Baldé, la philosophie de l’organisation qui s’interdit « de s’immiscer dans les dossiers en instruction devant la justice ». Et constatant que l’affaire Pape Malick Ndiaye est en phase d’instruction aussi bien en première instance qu’en appel devant la Chambre d’accusation de Dakar, l’Ondh, souligne dans la correspondance adressée à Abdoulaye Baldé qu’il « suit avec beaucoup d’intérêt le déroulement de cette instruction qui selon la législation sénégalaise est du ressort exclusif de la justice ». Mais, l’Ondh avertit que « le principe de non immixtion de l’Ondh dans les affaires pendantes en instruction, ne saurait empêcher notre organisation, en cas de preuves irréfutables de manquement dans le fonctionnement de la justice de dénoncer de telles dérives et d’inviter les acteurs judiciaires au respect des principes qui guident le procès pénal ». Des menaces qui doivent être prises au sérieux. Surtout que son Président Me Boucounta Diallo a toujours affiché publiquement ses prises de position par rapport à tels faits en agissant en qualité de conseil sur de nombreux dossiers et celle de l’organisation.
En conclusion, l’Ondh souligne dans son document que, « c’est dans le respect de la séparation des pouvoirs que l’éthique républicaine sera défendue et consolidée ainsi que la présomption d’innocence consacrée par notre législation sera préservée et renforcée. Il appartient dès lors à tous les décideurs, à tous les citoyens de se conformer à ces exigences de nature à faire prévaloir le droit, rien que du droit ». Le forum civil de son côté, représentant de Transparency International, déclare que le Crac est méconnu en France et n’a a jamais été financé par Transparency international. Seulement, le forum civil, qui tient un point de presse, cet après-midi, précise qu’il ne blanchit, ni n’incrimine personne dans cette affaire, mais voudrait bien que les autorités mettent sur pied une commission d’enquête indépendante pour situer les responsabilités.
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