Pour éclairer la lanterne des Sénégalais, suite aux révélations de Abdou Latif Coulibaly faites sur la base de documents officiels, le député Mamadou Bamba Ndiaye estime qu’il est du devoir des autorités de l’Anoci de s’expliquer. Dans un communiqué de presse, le député déclare que ‘ces accusations récurrentes ne sont certes pas nouvelles, mais le silence des principaux concernés est devenu troublant et inquiétant’. C’est pourquoi, il demande ‘que la lumière soit faite sur la gestion de l’Anoci, dans un cadre indépendant et crédible’. Ce faisant, le député membre de la majorité agite l’idée d’une commission parlementaire d’enquête pour mettre la lumière sur cette affaire. A l’image de celle qui avait été mise en place en 2003. Cette année, l’actuel maire de Dakar et député socialiste à l’époque, avait demandé l’installation d’une commission parlementaire d’enquête après la sortie du livre ‘Wade, l’opposant au pouvoir. L’alternance piégée ?’ du même auteur, Latif Coulibaly. La publication du journaliste faisait état de fonds publics dépensés pour la rénovation de l’avion présidentiel et le dédommagement de la famille de l’ancien vice-président du Conseil constitutionnel, Me Babacar Sèye assassiné en 1993, au lendemain de l’élection présidentielle.
La présentation du bilan de l’Anoci et le passage du président du Conseil de surveillance, Karim Wade et de ses hommes devant les députés, en commission n’a pas, pour autant, clos le débat. Et Bamba Ndiaye fait savoir que ‘la controverse sur le bilan financier de l'Anoci, qui entretient la confusion dans le pays, nous met (les souteneurs du pouvoir, Ndlr) mal à l’aise’. Aussi estime-t-il que ‘les auteurs d'éventuelles malversations, quels qu'ils soient, devront en répondre devant la Justice qui doit être la même pour tous’.
Ce n’est pas une volonté de mettre des bâtons dans les roues du fils du président qui motive les suggestions du député, semble-t-il. Mais ses arguments sont clairs : ‘Acteurs de l’alternance, nous ne saurions déroger à notre engagement pour une gestion vertueuse des ressources nationales, ni renoncer à l’idéal de transparence qui nous a mobilisés en 2000. Nous ne saurions non plus nous faire l’avocat du diable. Nous ne pouvons que dénoncer et condamner toute dilapidation des ressources nationales, comme nous le faisions sous l'ancien régime’.
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