Le bras de fer continue et de plus belle. La presse
boycotteuse va sûrement se mordre les doigts. Farba Senghor se veut
clair. C’est seulement le 31 décembre que le cessez-le-feu va être
décrété. Non ce sera plutôt une évaluation. Le camp présidentiel ne va
pas laisser une parcelle de répit, à ces journalistes qui veulent
prendre en otage le régime de Me Abdoulaye Wade. Pour le chargé de la
propagande, « il faut les punir à la face du monde, car Me Abdoulaye
Wade est une référence ».
Versée dans une opposition systématique contre le régime en place, la
presse privée exerce aujourd’hui le sale boulot à la place de
l’opposition, qui faute de représentativité et incapable d’articuler un
discours cohérent et accrocheur, a été lâchée par le peuple. Last,
absente des institutions par l’effet du boycott, l’opposition rumine
mal sa colére et trouve en la presse, un partenaire idéal et à moindre
frais, pour combattre le régime. Un choix qui risque d’être fatal à
cette presse.
Du monde, il y en avait hier, à la permanence Omar lamine Badji. De
l’ambiance aussi. La sono diffusait le tube fétiche Gorgui Doli Nu.
Sans oublier les sabars. Les femmes donnaient la mesure. Les
responsables politiques étaient endimanchés. Sous des tentes bien
aménagées. Pca, sénateurs, députés, ministres, militants,
sympathisants. Pêle mêle, Amadou Kane Diallo, Woré Sarr, Serigne Mbacké
Ndiaye, Modou Diagne Fada, Djibo Kâ, Iba Der Thiam, Doudou Wade,
Mamadou Lamine Massaly etc.
Et le général des troupes Farba Senghor. Ses paroles n’ont pas varié.
Au contraire, il a rajouté une dose de piment fort. Pour le chargé de
la propagande, l’ordre du jour est la réplique « à la section presse du
Front Siggil Sénégal. Ces journalistes qui font de la politique ».
Farba Senghor est revenu sur le petit incident : l’affaire Kambel
Dieng. Mais pour le fils adoptif de Me Wade, « ce n’est pas une raison
pour attaquer le gouvernement, car la presse est comme un arbitre qui
donne un coup de pouce à une équipe mal en point ». Et c’est la réponse
du berger à la bergère. « Cela mérite une réplique. Il est nécessaire
que le monde, les Sénégalais sachent quel est le rapport de force ». Le
chargé de la propagande a aussi souligné les « difficiles conditions
dans la profession, comme le défaut de couverture sociale, le non
respect du dépôt légal, le fisc ». Poursuivant, il a endossé sa toge
d’avocat pour asséner que la loi est à respecter et c’est Me Abdoulaye
Wade qui est chargé de la faire respecter ». Ce dernier est une
référence, et il va appliquer la loi contre « ces petits journalistes
sans éducation ». Car ceux qui sont sortis de l’école wadienne sont des
« hommes courageux, avertis qui se battront contre ceux qui se
soulèvent contre le gouvernement ». Farba Senghor n’a pas ménagé
« cette opposition désarmée », et il a demandé « le boycott de certains
journaux dans les maisons ». Et de rappeler à l’ordre ceux qui ont des
intérêts cachés « car celui qui nourrit ton ennemi est ton ennemi ».
Pour le professeur Iba Der Thiam, « non à l’anarchie ». Le député du
peuple a précisé que le policier aurait bien pu porter plainte pour
outrage à agent ». Avant d’adresser une motion de solidarité aux forces
de l’ordre, au ministre de l’Intérieur, au ministre de la Justice ».
Djibo Leyti Kâ a abondé dans le même sens. Lui qui a été ancien
locataire de la place Washington. Pour le boss de l’Urd, la police est
le bras séculier de l’Etat. Il faut être solidaire et nous devons aux
forces de l’ordre « respect et considération ».
Pour le ministre Mamadou Diop Decroix, « il faut sauver la presse ». Le
Premier ministre de la communication, sous l’alternance est revenu sur
le long combat qu’a toujours mené Me Wade. Du temps où il était dans
l’opposition jusqu’à son accession à la magistrature suprême. Et le
folliste a souligné qu’aujourd’hui des journalistes profèrent des
insultes et peuvent aller tranquillement siroter un petit café. Ce qui
était impensable, il y a quelques années ». C’est pourquoi, il a mis le
doigt sur « ces politiciens avec plusieurs casquettes et qui ont
infiltré la presse ». Pour Mamadou Diop Decroix, « l’opposition devrait
changer de tactique ». Le représentant du Parti de la réforme a appelé
« à la vigilance ». Pour Serigne Mbacké Ndiaye, Me Wade est un homme
qui « a mis fin au néo colonialisme », a ouvert une nouvelle page
« celle de l’axe Afrique et il devient ainsi un homme dangereux pour
certains lobbies ». Autre belle intervention, celle du leader d’Askan
Wi. Abdou Khadre Ndiaye n’a pas mis de gants pour dénoncer les
agissements de cette « presse ». Et pour lui, le seul combat qui vaille
« c’est la concentration pour les objectifs de développement ». Pour
Masokhna Kane, il faut appliquer la loi. Surtout dans la corporation où
même des vendeurs de journaux deviennent patrons de presse. L’avocat
est revenu sur ces nombreux va et vient de journalistes souvent
traduits devant le tribunal correctionnel. Et que dire de ces
politiciens qui appellent au soulèvement ? Mais coup de chapeau à
Doudou Wade. Il a été direct. Surtout avec ces leaders qui minimisent,
parlant « d’une infime minorité de journaux ». Pour le président du
Groupe parlementaire libéral, « il faut démasquer tous les ennemis
cachés ». A l’endroit des opposants, Doudou Wade se veut clair. Un bon
uppercut à Ousmane Tanor Dieng, qu’il qualifie de « peureux ». Le
locataire de Colobane demande aux jeunes de sortir dans la rue ». A ces
pourfendeurs du régime libéral, Doudou Wade assène : « Bathily est un
lâche, il est coléreux et haineux ». Quant à Tanor Dieng, Doudou Wade
lance : « Wade était toujours devant quand il y avait manifestation ».
Woré Sarr a embouché la trompette pour souffler « non à la calomnie et
aux fausses informations ». La maire de Gounass a cité trois faits. Il
s’agit du « décès de Wade annoncé l’an dernier, puis les élections
truquées, et enfin les menaces de la communauté layenne envers les
autorités ». Me Wade est toujours en bonne santé, les élections ont été
commentées par les pisse copies et Cheikh Tidiane Sy, le ministre de
l’Intérieur a présidé la cérémonie officielle de l’appel de Seydina
Limamou Laye. Pour Woré Sarr, les jeunes qui vont en Espagne ne sont
pas nés en 1991. Ces clandestins doivent en vouloir aux gouvernements
pré alternance.
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