[ Débat ] - Le Président Wade, artisan de la Paix ! Une chance pour l’Afrique

Incontestablement, une lourde page de l’histoire contemporaine de la Mauritanie vient d’être tournée. Tout à l’honneur du président Abdoulaye Wade, de la Diplomatie sénégalaise. A nous tous d’œuvrer sincèrement, avec intelligence, tact pour la paix en ce pays qui eut pour capitale, du temps colonial, Saint-Louis du Sénégal.

De manière incidente, on est en droit de dire, de rappeler que le Sénégal, la Mauritanie, à quelques nuances près, c’est une même Nation. Le Sénégal et la Mauritanie sont liés par l’histoire, la géographie, la sociologie.

Pour l’essentiel, les cadres mauritaniens de l’époque coloniale avaient été formés au Sénégal. Ce, notamment à la mythique Ecole normale William Ponty de Sébikhotane où étudièrent beaucoup de Mauritaniens. Point n’est besoin ici de citer des noms. L’essentiel est ailleurs...

Souvent, pour ne pas dire de manière quotidienne, on parle de Rive gauche et de Rive droite. Dans le lexique des géographes et topographes, Rive a une signification bien précise. Ce qui faisait dire au président Wade que la Mauritanie et le Sénégal, c’est deux Etats, une Nation.

Qu’on le veuille ou non, il y eut récemment de dramatiques événements en Mauritanie voisine. Le président Abdoulaye Wade, une fois de plus, aura été bien inspiré en s’impliquant, à visage découvert, pour crever l’abcès comme on dit de manière triviale. Dans la sagesse populaire africaine, il est dit que le minimum est d’agir quand la case du voisin brûle.

Pour la Paix, en maintes occasions, Maître Abdoulaye Wade eut à s’investir, à monter en première ligne. En matière de cohérence, de patriotisme et d’humanisme, nous disons encore que le président Wade n’a de leçons à recevoir de personne, en réponse à certains discours démagogiques, occultant les performances diplomatiques qui sont là, visibles. Par définition, le discours démagogique ne peut être que dangereux, toxique au plus haut point. La Mauritanie voisine, pour rien au monde, ne devrait brûler, exploser.

Au-delà de toutes considérations, il convient de saluer la ténacité, le courage et le patriotisme panafricain de Maître Abdoulaye Wade. Tout à son honneur, il eut plusieurs fois à s’investir pour la paix, la démocratie et les droits humains. Il a entrepris et réussi plusieurs médiations : Madagascar, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Tchad, Soudan, Zimbabwe et, aujourd’hui, la Mauritanie.

Le peuple sénégalais, toutes tendances confondues, doit être fier de son président, le chef de l’Etat qui a été magnifié par les grandes Chancelleries à travers le monde et qui a été donné en exemple de médiation réussie. Je m’arrêterai simplement à l’éloquent témoignage de l’Elysée qui s’est félicité des résultats très positifs, tout en s’engageant à contribuer à la mise en oeuvre de l’accord conclu entre les parties mauritaniennes, aux côtés des autres membres du Groupe de contact international.

Maître Abdoulaye Wade Prix Nobel de la Paix ? Pourquoi pas ? Ce serait la consécration de tant d’efforts et de multiples sacrifices d’un Panafricaniste sincère et distingué citoyen du monde. Alors opposant, plus que persécuté sous l’ancien régime prétendument socialiste, Maître Abdoulaye Wade, le chef de l’Etat le mieux élu depuis l’indépendance du Sénégal, ne cessait de dire, de prouver au quotidien, qu’il n’est pas du genre à marcher sur des cadavres pour accéder au pouvoir, accéder à la Magistrature suprême. Ainsi, il réalisa, en mars 2000, la plus belle alternance en Afrique et est réélu encore triomphalement dès le premier tour, en 2007. Les résultats ne se sont pas fait attendre en matière de réalisations, d’infrastructures et de grands projets. Ce qui faisait dire à Son Excellence l’Ambassadeur de France au Sénégal Jean-Christophe Ruffin, dans une interview exclusive, en janvier 2008, je cite : « Ce que je puis dire est que le gouvernement sénégalais mène une double action, une action macroéconomique d’assainissement et d’infrastructures... Je crois qu’il y a aussi de nombreux programmes, dans la stratégie de croissance accélérée qui concernent le bien-être des personnes ». S’y ajoute que le Sénégal vient de faire son entrée dans l’espace restreint des producteurs d’or, avec une production annuelle estimée à 1.400.000 tonnes par an jusqu’en 2018.

Toutes les projections indiquent, en effet, la réélection du président Abdoulaye Wade dès le premier tour en 2012, pour lui permettre de poursuivre l’oeuvre colossale déjà entamée. D’autant que notre pays peine encore à identifier un leadership d’envergure nationale et même continentale par rapport à la construction des Etats-Unis d’Afrique.

PAR Sidy DIENG

Sénateur de la République

Secrétaire Elu du Sénat