« Vers 2 heures du matin, juste après avoir bouclé le journal, les distributeurs qui sont à l’imprimerie m’ont appelé pour me dire que des éléments de la Dic étaient au niveau de l’imprimerie, attendant tranquillement que nous arrivions. Dès qu’il m’a dit ça, moi j’ai fini et je suis parti », explique Cheikh Oumar Ndaw, Rédacteur en chef de « L’As ».
Selon toujours M. Ndaw une fois sur place il a trouvé « une dizaine de personnes qui s’affairaient autour du journal. J’ai appelé le responsable et je lui ai demandé ce qui se passe : ‘pourquoi toutes ces personnes sont en train de s’affairer autour du journal, est-ce qu’elles travaillent toutes ici ?’ Il me dit : ‘non ; c’est pas des gens qui travaillent ici, ce sont des gens qui sont venus avec leurs cartes et qui m’ont demandé de leur laisser L’As parce qu’ils ont des choses à regarder’. Alors je me suis présenté à eux et je leur ai demandé ce qu’ils faisaient autour de mon journal. Parce qu’ils scrutaient chaque page, ils lisaient chaque ligne comme s’il y avait quelque chose qu’ils cherchaient ou qu’ils recherchaient. Ils m’ont dit que c’était le service du Dépôt légal et qu’ils ont attendu le journal jusqu’à 3 heures du matin et qu’ils n’ont rien vu ».
Le Rédacteur en chef de « L’As » de marquer alors son étonnement notant que « depuis plus de six ans, je suis Rédacteur en chef, cela ne s’est jamais passé ainsi. Ce qui se passe, c’est qu’après impression du journal, on vous amène un quota. Ils me disent ‘non, ce n’est pas ça, il fallait amener le journal sous format A4 déjà, juste après avoir fini’. Je leur dit : ‘écoutez, dès demain, je commence à vous apporter le journal sous forme A4. Je n’ai pas de problème avec ça parce que je n’ai rien à cacher, le journal est fait pour être publié. Donc, tout le monde saura le contenu demain’. Ils disent ‘non, en tout état de cause, nous nous sommes là pour faire notre travail’. Je leur ai dit : ‘moi j’ai l’impression que vous êtes en train de chercher quelque chose qu’on vous a indiqué, vous êtes en train de fouiller dans ma vie privée, parce ce que ces cansons-là signifient que le journal n’est pas encore paru et par conséquent, les gens qui en connaissent la teneur ne sont pas nombreux. Je ne sais pas la raison pour laquelle vous faites ça, attendez demain, je ferai ce que vous me demandez ainsi’ ».
Selon Cheikh Oumar Ndaw, « c’est sur ces entrefaites qu’ils (les policiers) sont partis » ajoutant que « vers 3h30, 4h, les distributeurs me rappellent pour me dire qu’il faut revenir et qu’ils sont partis avec les cansons. Je suis retourné à Grafisol et je me rends effectivement compte qu’ils sont partis avec les cansons. J’appelle le responsable de Grafisol qui me dit qu’ils lui ont demandé de leur donner les cansons et que si moi en tant que Rédacteur en chef, je revenais là-bas, qu’il me dise qu’ils sont partis avec les cansons et que si j’ai besoin de récupérer les cansons, j’aille les retrouver au niveau du service du Dépôt légal de la Dst ».
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