A quelques jours de l’inauguration de la statue de Ouakam, les jeunes et les femmes de Bennoo Siggil Senegaal qui ont fait face à la presse dans le cadre de leur marche prévue le 3 avril ont trouvé une nouvelle appellation au monument de la renaissance africaine : « Wadaette ».
Après « Les colosses de Dakar » (Libération), « Wade, un artiste incompris » (L’Express), « Ivresse du pouvoir et folie de grandeur » (France 2), « Les délires du président Abdoulaye Wade (Canal+)… « Statuesque ou grotesque ? », (l’hebdomadaire britannique The Economist), les jeunes et les femmes de Bennoo Siggil Senegaal viennent de trouver un nom au monument de la renaissance africaine: (Wadaette ». Et pour Abdou Mbow par et non moins porte-parole des jeunes de Bennoo, « dans cette histoire de wadaette d’autoglorification, toutes les normes ont été violées, sans parler de son caractère inopportun ». Ainsi les femmes et les jeunes de l’opposition s’interrogent, « pourquoi construire une wadaette alors que non seulement le peuple trinque, le système éducatif bat de l’aile dangereusement, les paysans vivent le spectre des bons impayés, sans parler du plateau technique sur le plan sanitaire désuète, voire même inexistant ? Ainsi pour les camarades de Dansokoh, Niasse, Tanor Bathily, Macky Salle ct.. « il y a manifestement une volonté de s’approprier indûment les biens publics et un conflit d’intérêts qui transparaissent davantage dans la création d’une fondation qui servira d’officine de recyclage d’argent d’origine douteuse ».
Au total, poursuit Youssouph Mbow, « l’affaire du monument de la renaissance africaine traduit la personnalisation et la patrimonialisation du pouvoir d’Etat qui caractérisent le système Wade, lequel verse maintenant dans une déraison inquiétante ». Or dans cette affaire, à en croire le porte-parole des jeunesses de Bennoo Siggil Senegaal, « l’absence d’une d’appel à concurrence pour le partenariat entre l’Etat et une personne privée qui porte sur la cession d’un actif immobilier d’une valeur de plusieurs dizaines de milliards pour financer les travaux, l’absence de concours de création artistique qui a abouti à l’auto-octroi de droits à Me Wade et l’absence d’appels d’offres pour le marché des travaux d’un montant de 12 milliards constituent des violations flagrantes des règles de passation des marchés publics.
Au vue de cette farce grotesque, les jeunes et les femmes de Bennoo lancent un appel à toutes les sénégalais et à tous pour qu’ils viennent à la marche prévue le samedi prochain pour barrer la route au système mafieux de Wade. Cette manifestation de l’avis Youssouph Mbow, « sera un moment de mobilisation pour démontrer que le peuple a vomit ce régime et mieux ne cautionne nullement cette « wadaette ».
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