Le Bureau politique de l'Alliance des forces de progrès, réuni hier à son siège au Point E, a dressé un tableau sombre de la situation du pays. Du monde rural, en passant par les industries, les choix politiques et la gestion de l'appareil d'Etat, les progressistes n'ont laissé aucun aspect, pour "montrer" l'incurie du gouvernement Macky Sall. Ainsi, ils pensent que le président Wade, "telle une araignée prise dans sa propre toile, se débat inutilement".
Devant la multitude des difficultés et le réchauffement du front social, les progressistes n'ont pas hésité, pour peindre en noir, le bilan du régime Wade. Une situation due à "l'incompétence et aux choix hasardeux du gouvernement de Me Wade qui, telle l'araignée prise dans sa propre toile, se débat inutilement", constatent les camarades de Moustapha Niasse. Un monde rural qui vivote, les meilleures industries en faillite (Ics, Sar, Sénélec…), l'absence de l'électricité, réchauffement du front social…le pays va mal selon le bureau politique de l'Afp."Malgré, l'asphyxie du monde rural consécutive à la mort de la filière arachidière et à l'appauvrissement des paysans, le gouvernement continue de développer son discours verbeux, bien loin de la réalité douloureuse", martèlent les progressistes.
Selon eux, "il est temps de mettre fin à l'improvisation aventureuse illustrée tout particulièrement par les programmes spéciaux, nébuleux et jamais évalués au grand jour." Ainsi, pensent-ils, "les tenants du pouvoir ont réussi de tristes prouesses, à savoir la destruction des fondements de notre économie, la dégradation des conditions de vie, l'effondrement des I.C.S etc. Une "anémie du tissu industriel provoquée, entre autres, par un endettement bancaire insupportable, du fait de l'Etat qui n'a pas honoré ses engagements, en reconstituant une dette intérieure qui était pratiquement inexistante en 2000." Raison pour laquelle, le bureau politique de l'Afp invite le gouvernement de Me Wade "à arrêter la pénible agonie du monde rural, en mettant en exécution des mesures urgentes telles que la reconstruction du capital semencier, la distribution de vivres de soudure", entre autres. Par ailleurs, la production et la distribution régulières de l'électricité ont été évoquées par les progressistes. Un autre "impératif auquel l'Etat doit faire face, en assainissant la gestion de la Sénélec , en opérant les investissements pour moderniser l'équipement". Le règlement de la crise énergétique passe, d'après eux, par la relance des activités de la S.A .R, et l'épongement de la dette de l'Etat. Ces notes tristes synonymes d'un manque d'emploi, a, selon ces derniers, poussé les jeunes vers la porte dangereuse de l'émigration clandestine, "qui voit des milliers de jeunes braver désespérément l'océan, en quête d'un avenir plus prometteur. " Un désastre, qui d'après les progressistes, ayant englouti des milliers de personnes, est en passe de dépasser le bilan négatif du naufrage du "Joola." La situation est tellement grave "qu'aucune propagande, aucun accaparement effréné des médias d'Etat, ne peut créer dans l'esprit des Sénégalais une situation virtuelle qui leur fasse oublier les turpitudes de gouvernants", conclut le bureau politique des camarades de Niasse.
0 Commentaires
Participer à la Discussion