Le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Mamadou Coulibaly en est presque sûr : le procès de Amath Dansokho, le 19 mai prochain, pourrait révéler des pistes et des dossiers concernant la fameuse casse qui a eu lieu à la Bceao. Il l’a dit le 26 avril dernier lors de la rentrée parlementaire, tout en appelant les députés ivoiriens à constituer des avocats pour la défense du leader du Pit.
Le clan Laurent Gbagbo, président de la République de la Côte d’Ivoire, a-t-il fourni des éléments de défense à Amath Dansokho, leader du Pit, qui sera jugé le 19 mai prochain pour appel à la désobéissance aux lois du Sénégal, atteinte à la morale de la population et discrédit des institutions publiques ? Lors de la rentrée parlementaire le 26 avril dernier, de l’Assemblée nationale de Côte d’ivoire, le Président Mamadou Coulibaly a demandé aux 110 parlementaires présents de suivre de prés le procès qui, selon lui, pourrait « procurer des dossiers importants qui révèleront des pistes sur l’argent volé après la casse de la Bceao de Bouaké et de Korhogo ». Ne s’arrêtant pas là, Coulibaly, proche de Laurent Gbagbo, et très hostile envers le régime de Wade, a appelé les députés à saisir des avocats qui viendront s’ajouter à la défense sénégalaise du leader du Pit. La justice sénégalaise reproche à Dansokho d’avoir dit entre autres : « cet homme (ndlr : Wade) est devenu dangereux pour ce pays (ndlr : le Sénégal) car, il s’est inscrit dans un axe qui va détruire le Sénégal (...) Wade a fait de notre pays une des plate-formes de l’argent trouble avec des euro-billets installés ici. Tout se passe ici. De l’argent volé à Bouaké ou à Korhogo a été blanchi à Dakar... ». Depuis les déclarations du leader du Pit, la presse pro-Ggabo passe son temps à pilonner Wade, Guillaume Soro et Charles Konan Banny. « Le Courier d’Abidjan » est même allé jusqu’à voir du suspect dans le mutisme de Charles Konan Banny, gouverneur intérimaire de la Bceao, après les déclarations de Dansokho. Surtout que cette casse désignée comme étant le « hold-up du siècle », laisse toujours plané le mystère. Pour rappel, le 27 août 2002, entre 12 et 13 heures, quinze sacs contenant 2,670 milliards de Fcfa avaient été volés de la Bceao, sise au Plateau le quartier des affaires d’Abidjan. On se souvient qu’un véhicule 4x4 de couleur grise portant une plaque d’immatriculation jaune dans la série D 10.000 de la Présidence de la République ivoirienne, s’était introduite au sous-sol de la banque où se font d’habitude les opérations de transfert de fonds. Cinq personnes armées, arrivées à pied, avaient heurté violemment l’entrée de la 4x4 au sein de la banque. L’opération qui n’a duré que quelques minutes, s’était effectuée juste avant l’arrivée du fourgon blindé de la Société Brinks qui se charge de la distribution des billets de Cfa dans les différentes banques.
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