Joignant l'acte à la parole, l'opposition dite significative
a notifié, depuis vendredi dernier, sa volonté de marcher au préfet de la ville
de Dakar et à d'autres autorités compétentes. Bennoo Siggil Senegaal, qui
compte battre le macadam, avec ou sans autorisation, n'exclut pas d'en découdre
avec ceux qui seraient tentés de perturber sa manifestation.
Décidés à manifester leur désapprobation par rapport à
l'érection, le montage financier et tout «le flou qui entoure le Monument de la Renaissance
africaine», les partis de l'opposition, coalisés au sein de Bennoo Siggil
Senegaal, ont fini de battre le rappel de leurs troupes en vue de la marche
qu'ils organisent le 3 avril prochain. Et ils n'entendent pas reculer quant à
la tenue de leur manifestation prévue le même jour que l'inauguration dudit
monument. À cet effet, ils ont informé le préfet de Dakar et d'autres autorités
compétentes depuis vendredi dernier. Comme le confirme d'ailleurs Ousmane
Ndiaye, Coordonnateur des jeunes de Bennoo Siggil Senegaal. «Nous avons déposé
la notification de marche aux autorités compétentes pour nous conformer aux
lois prévues à cet effet.
Et nous attendons d'eux qu'ils prennent toutes les
dispositions pour assurer notre sécurité». Mais, le jeune responsable de
l'Alliance Jëf-jël de Talla Sylla reste dubitatif par rapport à l'attitude des
autorités, silencieux depuis le dépôt de leur notification. «Depuis le dépôt à la Préfecture et auprès de
certains commissariats pour qu'ils mènent leur petite enquête avant la marche,
nous sommes toujours à l'écoute. Ils ne nous ont toujours pas contactés»,
indique-t-il.
Dans tous les cas, Ousmane Ndiaye prévient : «Bennoo Siggil
Senegaal va marcher».
En effet, il indique que «la marche est un droit fondamental
pour chaque citoyen de ce pays. Nous allons dans tous les cas appeler les
populations à la marche contre l'érection de ce monument, contre la nébuleuse
qui entoure le montage financier, contre la misère des populations, la cherté
de la vie, la mal-gouvernance».
Sur le plan sécuritaire, le Coordonnateur des jeunes de
l'opposition déclare qu'ils sont en train de s'organiser pour assurer leur
propre sécurité. Et en réponse aux jeunes libéraux qui leur promettent l'enfer,
si jamais ils se décidaient à marcher, Ousmane Ndiaye les met en garde : «Nous
allons marcher dans la paix civile. Nous n'insulterons personne. Mais qui se
frotte à Bennoo s'y piquera. Nous n'hésiterons pas à apporter la réplique».
«L’État ne peut
brandir aucun argument pour
l’interdiction de la marche», selon Madièye
Mbodj
Madièye Mbodj, membre de la Conférence des leaders
de Bennoo Siggil Senegaal, qui animait, hier, un point de presse, a été très
clair, en ce qui concerne la marche que ladite coalition compte organiser le 3
avril prochain, pour contrecarrer l'inauguration du Monument de la Renaissance
africaine. «L’État ne peut brandir aucun argument pour l’interdiction de
la marche. Nous l’organiserons», déclare le Coordonnateur national de Yoonu
Askan wi, qui assure qu'«il n'y aura aucune tentative de troubles de
l’ordre public, parce que l’itinéraire de la marche n’a aucun
contact avec le lieu de l’inauguration du Monument de la Renaissance
africaine». Un Monument qu'il assimile à une «statue de la mégalomanie de
Me Wade». Selon lui, «le monument ne peut avoir une dimension africaine en ce
sens que Me Wade n’a associé aucun chef d’État africain dans sa conception. Il
a évolué en solo et a créé des scandales financière, artistique et
sociale».
Parlant du dialogue national agité par le président de la République, Madièye
Mbodj soutient que «c’est un leurre». «Abdoulaye Wade n’agite le dialogue que
quand il veut franchir un cap difficile. La preuve, si le dialogue
l’intéressait, il aurait participé aux Assises nationales. Et cette fois, avec
la présence des chef d’État africains à cette inauguration, il veut nous
endormir, montrer à la face du monde qu’il y a une unité autour de son action,
pour après, renouer avec ses anciennes habitudes. Ce que nous comprenons et
n’accepterons pas».
Par ailleurs, M. Mbodj qui considère que «le Bennoo n’est
pas un slogan creux, mais une exigence du peuple sénégalais» plaide pour une
candidature unique de l'opposition à la présidentielle de 2012. À son
avis, «l'exigence de la candidature unique trouve sa justification dans les élections
locales de 2009, où avec des listes uniques, nous avons remporté les
principales villes du pays».
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Auteur: Youssouf SANE et Khalifa A. WEL - Maliweb.net
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