‘'Vous vous rendez compte de ce que cela veut dire. C'est incroyable, inadmissible et si jusque-là, on n'est pas capable de réfléchir sur le devenir du football africain, cela veut dire qu'on est atteint de cécité et c'est grave'', a martelé Joseph-Antoine Bell.
L'ancien gardien de but international camerounais a joué dimanche avec une équipe d'anciens footballeurs de l'Olympique de Marseille des années 90 contre des anciens internationaux sénégalais.
Le match de gala organisé au profit des victimes du naufrage du bateau le Joola, prévu samedi et coïncidant avec le huitième de finale de ligue africaine des champions opposant le Port autonome de Dakar (Pad) à l'Asec d'Abidjan, a été annulé puis reporté au dimanche.
A côté de la désaffection du public lors des compétitions de clubs en Afrique, l'ancien footballeur camerounais qui est devenu commentateur sur Radio France internationale (Rfi) pointe un doigt sur ‘'la formule actuelle de la Coupe d'Afrique des nations (Can) qui est très défavorable et nuisible aux footballeurs africains''.
‘'A terme, les plus grands perdants sont les footballeurs africains'', a-t-il dit, rappelant que la Confédération africaine de football (Caf) ''est passée à côté'' en maintenant la périodicité de la Can à deux ans.
‘'On ne peut pas dire que nous maintenons notre position contre vents et marées sans donner des arguments valables'', a-t-il ajouté, soulignant que ‘'les Africains ont une Can correcte simplement grâce au travail fait à l'étranger''.
‘'Les joueurs participant à la Can viennent quasiment tous de l'étranger. Ils y sont formés et y jouent'', a-t-il relevé, estimant qu'on doit penser au devenir de ces joueurs dont le football est devenu un gagne-pain.
A la fin de la Can 2006, le Comité exécutif de l'instance dirigeante du football africain a refusé de revenir sur la périodicité de sa compétition phare en dépit des récriminations des clubs employeurs mais aussi des professionnels africains eux-mêmes.
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