Mbaye DIACK, secrétaire général de l'Ufpe : ‘L'Etat n'a jamais refusé un passeport diplomatique à Idrissa Seck’

A l'issue de la réunion de la direction provisoire nationale de l'Ufpe, tenue, samedi, au siège dudit parti, Mbaye Diack a évoqué la question du passeport diplomatique que les services de l'Etat refuseraient de remettre à l'ancien Premier ministre, Idrissa Seck. Et c'est pour affirmer, sans ambages, que l'Etat n'a jamais refusé de donner ce sésame à quelqu'un qui a déjà occupé une si grande fonction.

‘Le gouvernement du Sénégal n'a jamais refusé de donner un passeport diplomatique à Idrissa Seck en tant qu'ancien Premier ministre, mais plutôt, à un Idrissa Seck qui s'est présenté comme président d'un parti du nom de Rewmi’, s'est justifié, samedi, le secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Mbaye Diack, par ailleurs, secrétaire général de l'Union des forces patriotiques émergentes (Ufpe).

A l'issue de la réunion de la direction provisoire nationale de son parti, qui s'est tenue au siège de l'Ufpe, Mbaye Diack a soutenu que les services de l'Etat ne peuvent pas se permettre de délivrer un passeport diplomatique au président d'un parti qui n'est pas encore fiché par les services du ministère de l'Intérieur. C'est à ce niveau, souligne-t-il, que le problème se pose. ‘Tout le reste n'est qu'un bavardage vide et inutile’, martèle le secrétaire général de l'Ufpe. Selon qui, aucun pays au monde ne peut se permettre de livrer ce sésame à un parti non reconnu.

Idrissa Seck avait accusé les services du ministère de l'Intérieur de refuser de lui délivrer un passeport diplomatique et même, aussi, un passeport ordinaire. Selon son parti, Rewmi, c'est ce qui explique qu'il ait décidé d'effectuer une tournée dans la sous-région (notamment dans la zone Cedeao) avec sa carte d'identité nationale. Pour prendre la direction de la Gambie, du Mali et du Burkina où il se trouve actuellement, l'ancien Premier ministre avait interrompu sa tournée nationale. Cette ‘ballade’ africaine a été engagée à un moment où sa sécurité pouvait être menacée, avec l'arrestation de plusieurs membres de sa garde rapprochée.

Avant cette sortie de Mbaye Diack, le président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales, M. Mbaye Jacques Diop, avait aussi annoncé qu'Idrissa Seck avait fait preuve d'empressement, alors que son passeport était en cours d'établissement. A quoi, la cellule de communication de ce dernier avait répondu, en s'étonnant qu'on puisse reprocher à un citoyen de s'empresser à réclamer un passeport sollicité dans les règles.

Sur d'autres question, Mbaye Diack a aussi évoqué les divergences notées au sein des partis de l'opposition, notamment dans les rangs de la Coalition populaire pour l'alternative (Cpa), où les démons de la divisions ont fini de s'installer, le leader de l'Ufpe déclare que la Cpa est un gros monstre conçu sur les cendres du Cpc. Avant d'ajouter que tout le monde savait qu'au moment venu, aucun de ces leaders de ces partis qui composent la Cpa n'acceptera de jouer le rôle des seconds couteaux. Par conséquent, leur compagnonnage ne pouvait durer que le temps d'une rose.

Pour le cas du Parti socialiste (Ps), il regrette que ce grand parti qui n'a plus rien n'a prouvé soit traversé par des querelles de positionnement individuel. Toutefois, il s'en félicitera. ‘Parce que cette crise du Ps et des autres partis de l'opposition facilitera la tâche à notre candidat Me Abdoulaye Wade pour les élections en vue’, se réjouit-il. Tout en confirmant la conception selon laquelle, ‘en politique on ne vole jamais au secours de la case du voisin qui brûle’.

A la question relative à la ‘menace de mort’ à l'encontre de journalistes, Mbaye Diack emprunte un ton assez sérieux pour fulminer que ‘ces personnes immatures, irresponsables tapies dans l'ombre pour projeter ces menaces de mort doivent être démasquées et mises hors état de nuisance’. Il ajoute qu'‘il est inconcevable que ces journalistes qui rendent un travail très important à la nation et aux populations soient inquiétés dans l'exercice de leur fonction. Selon lui, les services de l'Etat doivent prendre toutes les dispositions idoines ‘pour protéger les journalistes qui se donnent corps et âme dans le seul but d'informer les citoyens. Et ce, au risque de leur vie’. Toutefois, le secrétaire général de l'Ufpe se félicitera de la décision prise par le Directeur général de l'Agence de régulation des télécommunications (Art) qui, selon lui, s'engage maintenant, à identifier tous les numéros masqués qu'utilisent ces fossoyeurs de la quiétude sociale. Parlant à présent de la vie de son parti, Mbaye Diack résume que ce dernier est entré dans ‘la cours des grands partis de ce pays’. D'ailleurs, il souligne que le 17 décembre prochain, tous les responsables régionaux de l'Ufpe se réuniront à Dakar pour une mise à niveau sur les questions liées au processus électoral.