Me Ousmane Ngom, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, qui était hier à Kaolack pour rendre une visite de courtoisie aux chefs religieux a été interpellé sur le débat relatif à un éventuel retrait des experts de l’Union européenne du processus d’audit du fichier électoral. Il a indiqué qu’il ne s’agit nullement d’une menace de retrait, encore moins d’abandon de ce projet.
« C’est la presse qui a abordé ce sujet de cette manière, mais l’Union européenne tient beaucoup à cette mission, comme le gouvernement du Sénégal d’ailleurs », a déclaré le ministre de l’Intérieur.
Selon lui, c’est avec l’accord et même à la demande du président de la République que ce projet d’audit a été agréé. Il souligne que le président est toujours d’accord sur ce projet, « que nous sommes chargés de conduire ».
Cependant, ajoute, le ministre, il se trouve que pour sa mise en œuvre, il est important que l’ensemble des partis politiques concernés puisse désigner leurs représentants. « Au moment où je vous parle, il y a des groupes de formations politiques qui ont déjà désigné leurs représentants. Mais d’autres ne l’ont pas encore fait. Nous les avons encouragés à le faire dans les meilleurs délais, afin que nous puissions, le plus rapidement possible, démarrer ce projet d’audit », fera noter Me Ousmane Ngom. Le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs souligné qu’il va lui-même recevoir les représentants de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’Allemagne, dès le début de la semaine prochaine, « pour que nous puissions, avant le démarrage des activités des experts, nous concerter une dernière fois et mettre en harmonie toute les propositions qui vont être faites aux partis politiques ».
Interrogé sur le dialogue politique, Me Ousmane Ngom a soutenu que « rencontrer les partis politiques est une logique que nous portons ». « Nous respecterons l’esprit et la lettre de la Constitution qui prévoit que les partis politiques participent à l’expression du suffrage », a-t-il fait noter, avant d’ajouter que son département étant, par ailleurs, chargé des relations avec les formations politiques, mais aussi avec toutes les associations qui existent dans le pays, va privilégier une politique de consensus, de dialogue, de concertation afin de bâtir un Sénégal de concorde nationale.
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