Depuis qu'elle a osé rétorquer au chef de l'État, à propos du fameux "protocole de Rebeuss", que Me Wade avait exhibé un "faux" document, Me Nafissatou Diop n'a plus la paix. Après ses défilés devant la Division des investigations criminelles, la semaine prochaine pourrait être plus dure, pour le notaire de Idrissa Seck ; désormais seule contre la machine judiciaire.
Après l'accusation de Me Wade contre son ancien Premier ministre de lui avoir subtilisé près de quarante de nos milliards, puisés dans les fonds politiques, c'est encore le silence qu'Idrissa Seck oppose à la grave et inquiétante révélation. "Qui ne dit rien consent", dit-on, en général. Mais, l'ancien Premier ministre préparerait-il une riposte ; comme il a l'habitude de graver les siennes sur cd ? Bien des gens, même de son entourage, l'avancent. Pour d'autres, M. Seck attend "d'être physiquement acculé, pour servir à son désormais adversaire (à mort ?), la fatale réplique" ; allusion au Cd qu'un marabout Mbacké-Mbacké menaçait de diffuser à la veille du scrutin présidentiel du 25 février dernier. Quoi qu'il en sera, pour l'heure, c'est la notaire et confidente de l'ancien Premier ministre qui marche sur des braises ardentes : après deux convocations successives à la Dic cette dernière semaine, la voilà à nouveau annoncée devant le Conseil de discipline de l'Ordre des notaires. Et les sanctions seront les plus plausibles ; eu égard aux membres composant cette structure. Et, apparemment, ce passage devant une "cour", qui pourrait la blâmer ou l'avertir, ne serait qu'une des opérations arrêtées contre Mme Nafissatou Diop. En effet, laissent entendre des sources proches du Bloc des Madeleines, le patron de la Dic , qui avait récemment entendu le notaire, aurait été vu hier sur les lieux. Il aurait fait le déplacement pour mettre dans le dossier du Parquet le "bon" protocole, "versé" à ses services par Me Nafissatou Diop. Le contenu de celui-ci permettra-t-il au procureur de la République d'enclencher la machine judiciaire, contre la "gardienne" de l'exemplaire du document de l'ancien Premier ministre ? En tout cas, des avis partagent que le dossier est si sensible, que "le mieux serait de le classer pour destruction ; si M. Seck consentait à faire des concessions sur les plans financier et politique". La preuve, avancent nos sources, si Idrissa Seck n'a pas été inquiété de fait depuis la sortie publique et médiatisée du chef de l'Etat contre lui, ce serait parce que les deux parties seraient toutes conscientes d'évoluer sur un terrain glissant. Pour l'heure, ce sont les citoyens qui se demandent si cette affaire ne sera pas classée, comme les dossiers contre Ibrahima Touré dit Ito, le véhicule de l'ancien Premier ministre immobilisé par la police et les accusations qui pesaient sur des proches de Idrissa Seck. Il y a également que Me Nafissatou Diop Cissé n'est pas … si petite.
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