Quelques jours après avoir été mise au-devant de l’actualité, à la suite de la publication du rapport d’audit de l’Armp, mettant à nu sa ‘gestion nébuleuse’ du ministère de la Famille, le ministre d’Etat Awa Ndiaye sort de son mutisme. Et c’est pour rejeter les ‘accusations injustifiées’ de la structure que préside Youssoupha Sakho. ‘J’ai été, récemment, frontalement et publiquement attaquée par M. Youssoupha Sakho, président de l’Autorité de régulation des marchés publics, qui a diffusé dans la presse les résultats d’audit effectués dans 72 autorités contractantes, pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2008’.
C’est ce qu’on lit dans la déclaration diffusée, hier, par le ministre d’Etat, Awa Ndiaye, qui a été épinglée par le dernier rapport d’audit de l’Armp pour sa gestion au ministère de la Famille, de l’Entreprenariat féminin. Poursuivant son argumentaire, le ministre d’Etat Awa Ndiaye note : ‘Je n’ai pas réagi immédiatement parce que, étant membre de son cabinet, je me devais de consulter mon chef, le président de la République, absent du territoire national au moment des faits’.
Selon Awa Ndiaye, l’audit requiert que l’autorité contractante soit destinataire du pré-rapport, pour commentaires et avis. Et ‘dans le cas du ministère que j’ai eu l’honneur de diriger, précise l’ancien ministre de la Famille, je n’ai été saisie ni au cours de l’audit ni après la rédaction du rapport provisoire. Par conséquent, je n’ai pas eu connaissance des documents qui étayent ces accusations injustifiées’. Awa Ndiaye soutient ainsi qu’elle n’a pas ‘eu l’occasion de donner des clarifications à intégrer dans le rapport, ou à y annexer’.
De l’avis du ministre d’Etat, les constatations faites, dans le cadre des audits, doivent être étayées par des éléments de preuve permettant d’établir les responsabilités, et de donner les avis et conseils à même de corriger les dysfonctionnements constatés. Le ministre d’Etat au cabinet du président de la République fait remarquer que ‘sur 72 autorités contractantes, M. Youssoupha Sakho, s’autorisant de sa qualité de président de l’Autorité de régulation des marchés publics, a choisi de cibler certaines personnalités, et de les jeter en pâture à l’opinion, avant même que les autorités destinataires dudit rapport ne se soient prononcées’.
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