Mise à sac des sièges des journaux "L’As" et "24 H Chrono" : Des personnes interpellées selon le Procureur de la République

Une opinion s’est vite constituée après l’agression contre les journalistes Boubacar Kambel Dieng et Karamokho Thioune, pour dire que le dossier sera classé sans suite comme l’a été celui de la bastonnade infligée à Talla Sylla. Mais le procureur de la République - en sentinelle du principe de la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire - a donné l’assurance que « toute la lumière sera faite sur l’affaire Boubacar Kambel Dieng et de Karamokho Thioune et le saccage des sièges des jounaux « L’As » et « 24 H Chrono ». Il a même révélé que des personnes ont été interpellée dans l’enquête concernant le deuxième dossier.

L’enquête est sur « des pistes solides et crédibles », a tenu à dire aux journalistes le Procureur de la République près le Tribunal régional Hors classe de Dakar. « Je vous exprime ma volonté de faire toute la lumière sur l’affaire Boubacar Kambel Dieng et Karamokho THioune », a déclaré Ousmane Diagne, pour qui « l’information judiciaire est ouverte depuis le 8 juillet dernier. Le dossier, a-t-il fait savoir, est confié au Doyen des Juges Sémou Diouf. "S’il (le dossier) n’a pas connu une avancée, cela est dû au mouvement intervenu dans la magistrature », a précisé le Procureur de la République.

Mais, il a précisé que le nouveau Doyen des juges va prendre service au cours de cette semaine et « toute la lumière sera faite sur ce dossier ». Il en est de même pour le dossier relatif au saccage des locaux des quotidiens « L’As » et « 24 Heures Chrono ». En effet, le Procureur révèle que « l’enquête se poursuit à grand pas et les enquêteurs (éléments de la sûreté urbaine) sont sur des pistes solides et crédibles ». D’ailleurs, poursuit le Procureur, « il y a déjà des interpellations », même s’il n’a pas voulu donner de noms ou indiquer le nombre de personnes arrêtées.

S’agissant du silence du Procureur après la sortie de Farba Senghor menaçant des journalistes, M. Ousmane Diagne précise « qu’en sa qualité de procureur auprès du Tribunal régional Hors Classe, il n’a pas compétences à poursuivre un ministre de la République sans l’autorisation du Président de la République pour enquête ». Puisque, explique-t-il, « les ministres bénéficient d’un privilège de juridiction ».

Au sujet de l’attentat perpétré contre le commissariat de Dieuppeul, il fait savoir que « l’enquête vient de débuter et qu’elle n’a pas encore produit assez d’éléments pour pouvoir se prononcer ».