Le budget du ministère de l’Intérieur est passé de 37 milliards à 41 milliards de francs Cfa. Une hausse significative qui ne garantit pourtant pas la tenue des élections locales à la date du 22 mars 2009. A cet effet, la condition posée par Cheikh Tidiane Sy est claire : s’il y a prorogation du délai de révision des listes électorales, le scrutin sera repoussé à une date ultérieure.
En dépit des mises en garde de l’opposition, le gouvernement pourrait bien repousser, à une date non encore arrêtée, l’organisation des élections locales. Jusqu’ici prévues pour le 22 mars 2009, elles sont désormais, soumises à une condition particulière. Selon le ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy, qui défendait son budget dans le cadre de la Loi de finances, «toute prorogation du délai de révision des listes électorales entraînerait un report des élections » même si, a-t-il ajouté, toutes les dispositions sont prises pour la tenue à bonne date des élections locales en 2009».
Des députés de l’opposition, présents dans l’Hémicycle, avaient auparavant dénoncé le délai «trop court» qui a été imparti à la révision des listes électorales. Mais dans un autre registre, le ministre d’Etat s’est prononcé pour l’assainissement de l’espace politique, un travail rendu nécessaire, selon lui, par la présence de 144 formations légalement reconnues.
Par ailleurs, le découpage administratif actuel a soulevé interrogations et critiques, notamment en ce qui concerne son opportunité. Pour nombre de députés ayant pris la parole hier, les aspirations de certaines populations et des critères géographiques n’ont pas toujours été respectés. C’est le cas dans la région de Sédhiou avec les contraintes qui s’imposent aux villages de Dianaba et Dianamalary. Me Ndèye Fatou Touré, député du Mouvement Tekki, estime, par exemple, que le découpage administratif a obéi à des considérations strictement électoralistes. A sa suite, c’est Cheikh Bamba Dièye du Fsd/Bj qui a plaidé pour une rationalisation du pouvoir central. A cela, Ousmane Masseck Ndiaye, ministre d’Etat en charge des Collectivités locales et de la Décentralisation, a répondu en mettant en exergue le travail professionnel des techniciens en la matière.
Dans un plaidoyer pro domo, le député Seydou Diouf a souhaité la création d’une compagnie de Sapeurs-pompiers et d’un nouveau poste de police pour sa collectivité qu’est Rufisque. Quant à Ababacar Bâ et Alé Lo, ils ont proposé que les maires soient élus directement au suffrage. En ce sens, une proposition de loi, visant à organiser cette élection au suffrage universel direct, sera déposée sur le Bureau de l’Assemblée nationale dans les prochains jours.
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