Parité entre hommes et femmes au sein du gouvernement et de l'hémicycle, promotion des jeunes, responsabilisation plus grande des élites..., telles seront les premières mesures que Moustapha Niasse envisage de prendre une fois élu à la présidence de la République.
(Correspondance particulière à Paris) - On en sait un peu plus sur les premiers actes que Moustapha Niasse va poser s'il est élu président de la République à l'issue des élections de 2007. Parmi les mesures qu'il envisage de prendre, figurent, en bonne place, celles qui concernent la parité entre hommes et femmes au sein du gouvernement et de l'hémicycle. "Il y aura autant de ministres hommes que de ministres femmes, comme il en sera de même au niveau de l'Assemblée nationale", a répondu Moustapha Niasse à un étudiant de Hec de Paris qui lui a demandé ce qu'il aura à poser comme premier acte s'il est élu président de la République en 2007. Selon M. Niasse, les femmes constituent l'une des ressources humaines sur lesquelles il faut investir. Si vous prenez le cas du remboursement des crédits, dit le leader de l'Afp, "les femmes remboursent mieux que les hommes". "Et elles investissent le plus dans le social", ajoute le chef de file des progressistes. Ainsi, poursuit-il, "les femmes sont aussi compétentes que les hommes pour qu'elles ne soient pas marginalisées et mises à l'écart de la gestion des affaires de l'Etat".
A cela s'ajoutent, selon Niasse, les mesures concernant la promotion des jeunes. "Ce sont eux les futurs responsables du Sénégal et de l'Afrique", explique le leader de l'Afp. "Mais, pour les préparer à cette mission, il faut mettre les jeunes dans de bonnes conditions d'éducation, de formation et de travail", souligne-t-il. Avant de faire remarquer qu'à l'horizon 2020, ce sont 30 millions de jeunes qui seront au chômage. Une poudrière à laquelle le leader progressiste compte s'attaquer avant qu'elle n'explose. Lui emboîtant le pas, l'expert de l'Ocde, Henri Bernard, ajoute que "si cette situation n'est pas jugulée, elle plongerait l'Afrique dans une instabilité". Reprenant la parole, Moustapha Niasse a déploré que l'on encourage de plus en plus les jeunes à aller dans l'informel, "ce qui accroît leur fragilité et leur vulnérabilité".
L'autre point phare du programme présidentiel de Moustapha Niasse concerne les élites qui doivent, selon lui, être non seulement dans de bonnes conditions de travail, mais à des postes de responsabilité qui reflètent leur compétence. Comme à son habitude, il est passé par une parabole pour se faire comprendre. Par exemple, explique-t-il, "vous envoyez quelqu'un se former au pilotage d'un Airbus ou autre gros porteur mais à son retour, on lui confie un avion de 12 places". Cette incohérence, poursuit-il, l'amène à immigrer dans les pays occidentaux où il est rapidement recruté. Après, on dira que c'est une fuite de cerveau. "Ce n'est pas le cas", souligne le conférencier.
Par ailleurs, le leader de l'Afp a fustigé l'attitude des "politiciens professionnels" lorsque l'adjoint au directeur de Hec, Jean Luc, a terminé de présenter le cursus de Moustapha Niasse aux étudiants. En substance, il a soutenu qu'on ne doit pas seulement savoir faire de la politique. A l'en croire, il faut, à côté, être capable d'autre chose. Il ne faut pas être comme un poisson qui, sorti du lac, ne peut plus rien faire. "Après la politique, certaines personnes sont incapables de rien du tout", ironise l'ancien Premier ministre de Diouf et de Wade.
Pour sa part, Henri Bernard de l'Ocde a fait remarquer qu'en Afrique, il y a souvent une confusion entre sphère privée et sphère politique. Il estime que cela paralyse l'Etat. D'où la nécessité, selon lui, de refonder l'Etat en Afrique.
En outre, l'expert de l'Ocde a indiqué que la croissance économique de 6 % du Sénégal est le fruit du secteur du Bâtiments et des travaux publics. C'est pourquoi elle n'est pas ressentie par les ménages. Il pense que l'Etat sénégalais doit mettre l'accent sur l'agriculture "si l'on veut que les fruits de la croissance soient bénéfiques à une grande partie de la population". Sur ce chapitre, l'ancien Premier ministre du Sénégal a déclaré qu'outre les Btp, "ce sont les 359 milliards de francs Cfa des immigrés qui soutiennent la croissance". "Lorsque j'ai rencontré le président Wade le 31 août dernier, il m'a dit : "Niasse, tu te rends compte, nous avons fait 6 % de croissance." Je lui ai répondu que les Sénégalais ne mangent pas la croissance", raconte Moustapha Niasse.
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