Un récipiendaire aux anges, chanté par un groupe de chefs d’Etat, qui à son tour fait déférence à son épouse, l’heureuse Viviane Wade, pour recevoir sa distinction des plus hautes autorités de l’institution des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture. Assurément, Me Abdoulaye Wade ne pouvait pas mieux espérer de «sa soirée de sacre» rehaussée par la présence de 8 chefs d’Etat dont Jacques Chirac de la France, Olésogun Obasanjo du Nigeria, Marc Ravalomanan de Madagascar entre autres. Avec à leurs cotés l’ancien Président du Sénégal Abdou Diouf Secrétaire général de la Francophonie et Henri Konan Bédié ancien Président de Côte d’Ivoire et successeur de Félix Houphouët-Boigny parrain du prix de la recherche de la paix décerné par l’UNESCO. Tellement heureux, que le Président Abdoulaye Wade a décidé, ne serait-ce que pour le symbole, de consacrer le montant intégral du chèque de 122 000 euros (environs 80 millions de francs CFA), qui accompagne le diplôme et la médaille d’or de l’UNESCO, à l’enfance de son pays, à travers le financement du projet de «la Case des tout petits». Une belle cérémonie, riche et bien organisée, réglée à la minute près tel du papier à musique, sauf les refrains fredonnés à l’improviste par Abdoulaye Mbaye Pékh et Cie qui se sont imposés au protocole. N’en déplaise alors à ceux qui pensent que le Président Abdoulaye Wade ne mérite pas un prix pour la paix, les différents orateurs, invités de prestige de la cérémonie et qui ont pour noms Abdou Diouf, Jacques Chirac, Obasanjo, Henry Konan Bédié ou encore Koitsuro Matsuura directeur général de l’UNESCO, ont tous loué les qualités de l’homme.
Et chacun y est allé de son exemple précis sur un fait où le Président Abdoulaye Wade a marqué son esprit par sa disposition et sa quête perpétuelle pour rapprocher les peuples et réconcilier des voisins en froid. N’en déplaise encore à l’opposition sénégalaise massée sur la place Cambronne à quelques centaines de lieues de la place Fontenoy où le discours de dénonciation tranchait net avec tout ce que l’on a pu entendre dans cette salle de l’UNESCO. Qu’à cela ne tienne, les manifestants tenaient à se faire entendre, quitte à attendre les invités de l’UNESCO à la sortie du siège de l’institution. Et ceux qui, à la fin de la cérémonie ont emprunté les boulevards Grenelle et Garibaldi, ont pu se rendre compte qu’il y avait un autre discours que celui servi au récipiendaire par les orateurs.
Et c’est au son de tam-tams, de chahuts et de slogans du genre «Invités de la honte», «Prix de la Honte», que les manifestants accompagnaient les personnes qui revenaient de l’UNESCO. D’ailleurs, des femmes habillées aux couleurs du PDS à l’effigie du Président Wade sur leur tissu, en ont fait les frais, chahutées qu’elles ont étaient jusqu’au métro, sans oser broncher devant la fougue des protestataires
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