Des questions agitées hier, vendredi 8 septembre, par le collectif des organisations de la société civile pour les élections lors de sa rencontre avec les membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Face à leurs inquiétudes, la Cena tente de rassurer et s'en prend à l'opposition.
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections a rencontré hier, vendredi 8 septembre les membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Au menu de cette entrevue, le processus électoral. Les responsables d'organisations de la société civile ont profité de cette rencontre pour étaler leurs inquiétudes relatives au processus électoral. Le porte-parole du jour et membre du Réseau africain pour le développement intégré (Radi), Mamadou Lamine Thiam a indiqué que leurs préoccupations se situent au niveau de la " négligence des populations rurales concernant les inscriptions sur les listes électorales, celles des Sénégalais de l’extérieur, la conformité des statistiques données par le ministère de l ‘intérieur et celles de la Cena, mais aussi les détenus qui n’ont plus le droit de s’inscrire et qui sont dans le fichier".
Le collectif des organisations de la société civile pour les élections s'est en outre préoccupé de la lenteur sur la sortie des cartes d'électeurs, le fichier électoral qui pourrait ne pas être prêt, selon les opposants. Il a rappelé qu'un audit du fichier est, toujours exigé par la Coalition populaire pour l'Alternative (Cpa). Le calendrier républicain et un organe de régulation et de supervision des médias comme le faisait le Haut conseil de l'audiovisuel (Hca) font, par ailleurs, partie des préoccupations de la société civile. Le porte-parole du collectif des organisations de la société civile a souligné qu'ils ont rencontré tous les partis politiques et coalitions de l’opposition qui sont autant pour cette médiation qu'ils sont en train de mener en plus de la rencontre qu'ils comptent avoir avec le ministre de l'Intérieur, Me Ousmane Ngom. Mamadou Lamine Thiam d'ajouter: "chaque sénégalais doit savoir où on en est avec le processus électoral ?".
Dès le début de la rencontre, les parties ont eu à aborder les questions liées au code électoral notamment les cinq points de désaccord qui méritent, selon elles d’être discutés. Ces points qui constituent la pomme de discorde sont, entre autres: le bulletin unique, la convention a voté (qui est impossible d’estampiller sur les nouvelles cartes d'électeur), le deuxième tour aux élections législatives au niveau départemental, le couplage des élections et la représentation proportionnelle au scrutin majoritaire départemental à deux tours au lieu d’un seul tour comme le veut les partis de la mouvance présidentielle. Après ces questions qui semblent être importantes pour l’opposition, les membres de la société civile ont eu à interpeller le vice-président de la Cena, Pape Sambaré Diop sur d’autres problèmes qui pourraient hanter l’esprit des partis et coalitions de l’opposition.
Le membre de la Cena, Mohamed Fall a, pour sa part déploré « que malgré les démarches de l’opposition, aucun parti politique de l’opposition n’est jamais venu nous voir pour s’enquérir de la situation du processus électoral ». Il a souligné: "nous avons nos moyens dans toutes les localités du pays même dans les zones les plus reculées. Des descentes sur le terrain se font de façon périodique et d’ailleurs". Il a, en outre, confié qu'il y a un référentiel sur les inscriptions de 2000 car "plus de 400% ont été notés dans certaines régions". Revenant sur la conformité des statistiques, Mohamed Fall a révélé qu'ils n'ont pas encore toutes les données mais attendent la fin des inscriptions pour faire le point. La société civile qui se dit satisfaite du travail de la Cena reste toujours dans le doute par rapport aux prochaines consultations électorales.
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