Jamais, depuis l’avènement de l’alternance, la taille d’un gouvernement n’a été aussi réduite. De 37, le gouvernement d’Abdoulaye Wade est passé à 28 ministres depuis mardi. Par cette mesure, le chef de l’Etat vient de tenir sa promesse, ou du moins une de ses promesses. Celle relative à la réduction de la taille du gouvernement pour accompagner la hausse du prix des denrées de première nécessité. Laquelle est causée, dit-il, par ‘l’inflation du prix du baril du pétrole’.
Seulement, pour pouvoir entrer en possession des 2 492 milliards d’appui financier, négociés par le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré, devant le Club de Paris, le président de la République était dans l’obligation de procéder à une telle cure d’amaigrissement de l’Etat. De sources proches des bailleurs, le chef de l’Etat est ‘obligé de se mettre dans des conditions de conforter la confiance des partenaires au développement. Ces derniers, qu’ils soient bilatéraux ou multilatéraux, conditionnent leurs investissements par l’existence d’une meilleure qualité du système de gestion des affaires avec plus de transparence dans les marchés publics’. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre les efforts du président Wade consistant à réduire le nombre de ses ministres. Toutefois, nos interlocuteurs de préciser que les bailleurs n’imposent rien au chef de l’Etat. Seulement, expliquent-ils, ‘si Abdoulaye Wade refuse de faire des efforts dans ce domaine, les bailleurs ne débourseront pas l’argent promis (les 2 492 milliards : Ndlr)’.
Nos interlocuteurs rappellent dans la foulée que les questions relatives à la bonne gouvernance dans les affaires publiques sont également une obligation constitutionnelle. La preuve par la Constitution de 2001 qui ‘a pris en compte la bonne gouvernance dans les affaires publiques’. Bien qu’Abdoulaye Wade ait fait des ‘efforts importants’, il reste, d’après nos interlocuteurs, ‘d’autres postes qu’il faut chercher dans le budget pour comprimer les dépenses de l’Etat’.
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