rapport de l’Autorité de régulation des marchés publics : Yoonu Askan Wi demande même des suites pénales pour mettre fin à l’impunité

«Le rapport de l’Autorité de régulation des marchés publics, au titre de l’année 2008, confirme, faits et chiffres à l’appui, les dénonciations ou révélations effectuées régulièrement par l’opposition, par Abdou Latif Coulibaly, Bara Tall, le Forum civil et tant d’autres». C’est le constat des membres du Secrétariat de Yoonu Askan Wi qui estiment dès lors que «quels qu’en soient par ailleurs les soubassements ou  motivations», la publication de ces rapports doit contribuer «à l’enracinement de la transparence et de l’obligation de rendre compte». Raison pour laquelle ils décrètent qu’il «doit y avoir des suites, y compris en termes de sanctions administratives ou pénales à l’encontre des mis en cause, exigence pour mettre fin à l’impunité corrosive ambiante».

«La carte du Pds, aujourd’hui Pdsl,

la clé d’accès aux postes»

Pour Madièye Mbodj et ses camarades qui estiment que le Sénégal est devenu «Ndumbelan ou le royaume de la bêtise, du pillage et de l’impunité», publication du rapport d’audit de l’Armp, les résultats de ces audits constituent «une autre illustration de la mal-gouvernance généralisée. Le pillage organisé des ressources nationales est érigé en règle de gestion». Ils estiment que «des ministères, agences, sociétés ou collectivités locales ont étalé moult ‘dysfonctionnements’ révélateurs de manquements graves préjudiciables au développement économique, social et culturel de notre pays». Et le terreau fertile qui favorise cette mal-gouvernance est à rechercher dans la nature même du pouvoir. «Jamais la confusion entre l’Etat et le parti  n’a atteint un tel degré de perversion que sous le régime de Wade, la carte du Pds, aujourd’hui Pdsl,  devenant quasiment la clé d’accès aux postes de Directeur national, Dg, Pca, ministre etc., sans grande considération pour la compétence et le mérite».

Sur un autre registre, Yoonu Askan Wi dit non au projet du chef de l’Etat d’opérer une ponction de trois jours de salaire sur le dos des travailleurs du public et du privé, sans consultation ni du patronat ni des syndicats. Il demande plutôt à Wade qui en «a les moyens, de prélever 10 jours, voire 01 mois de salaire, sur les traitements de ses ministres et autres privilégiés de son régime». Non sans le mettre en demeure de «s’abstenir d’utiliser le drame du peuple frère d’Haïti comme un fonds de commerce destiné à rehausser son image de marque personnelle devant ses pairs africains ou internationaux».