RELANCE DU DIALOGUE POLITIQUE : Serigne Mbacké Ndiaye, joker de Wade

Nomination

Gorgui ne commente pas les conclusions des Assises nationales, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne fait pas un clin d’œil à l’opposition. Nos satellites signalent en effet qu’il est dans les dispositions de reprendre langue avec Benno Siggil Sénégal. C’est dans ce cadre que s’inscrit la nomination en fin de semaine dernière, de Serigne Mbacké Ndiaye, au poste de ministre-conseiller, chargé des Affaires politiques. Avec comme tableau de bord : initier le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition.

Nomination (Bis)

En bon habitué des salons des leaders de l’opposition, Serigne Mbacké Ndiaye est bien connu au bataillon. Nos satellites l’avaient filmé il y a quelques mois, au salon de Dansokho, là même où se réunit les leaders de Benno Siggil Sénégal. Présentement dans le trio de tête du Parti de la réforme, son premier parti est cependant le… Pds. Une formation politique qu’il avait quitté avec Serigne Diop ex-« Sadakhta ». Il va par la suite être récupéré par Mamadou Diop, alors que ce dernier était maire de Dakar. Après la dissolution de la communauté urbaine de Dakar, l’actuel Pca de la Caisse nationale de crédit agricole (Cnca) va rejoindre le Parti de la Réforme de Agne, porté sur les fonts baptismaux, par l’homme au cigare.

Nomination (Ter)

De la bouche même du ministre-conseiller, chargé des affaires politiques, on apprend que Gorgui est animé par une volonté de décrispation de l’atmosphère entre l’opposition et le pouvoir. « Abdoulaye Wade a la main tendue vers les autres. Nous considérons qu’après ce qu’il a réussi en Mauritanie, au point que des gens lui demandent d’intervenir activement en Guinée Bissao, au Congo et ailleurs, il peut beaucoup faire dans son propre pays ». Pour M.Ndiaye, « sa volonté de dialoguer est totale et entière ». Se définissant comme « un soldat au service de son pays » (on espère que c’est là sa seule motivation), Serigne Mbacké Ndiaye considère que « si le pays vole en éclats, personne n’y gagne ». Serigne Mbacké Ndiaye assure qu’il compte aussi travailler, dans le cadre de la mission qu’on lui a donnée, à apaiser les rapports entre la presse et le pouvoir. Mais ça, c’est une autre paire de manche. Bonne chance quand même !

Médiateur

Juriste de formation, l’ancien ministre d’Etat auprès du président de la République, Serigne Diop, vient d’être nommé médiateur de la République en remplacement de Doudou Ndir. Professeur agrégé de Droit constitutionnel, Serigne Diop a occupé plusieurs postes ministériels (Justice, Information) dans différents gouvernements sous les présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.

Médiateur (Bis)

Qualifié d'autorité indépendante, le médiateur de la République mis en place en 1991 au Sénégal constitue un nouvel organe «sui generis». Pour mener à bien sa mission de régulation, le médiateur bénéficie de différentes immunités et garanties. Il ne dispose certes pas d'un véritable pouvoir de décision, mais son magistère d'influence lui permet d'insuffler l'éthique républicaine au sein des différentes institutions. En tout cas, avec Serigne Diop, émérite constitutionnaliste, sûr que ça va bouger…

Marathon

Infatigable Cheikh Tidiane Gadio ! Le ministre des Affaires étrangères, toujours en Mauritanie, s’est rendu hier à Lemdem (près de 200 km de Nouakchott), le village de Sidi Ould Abdallahi, le président déchu de notre voisin du nord. Le chef de la diplomatie sénégalaise compte lui présenter les résultats des travaux qui ont abouti à la signature d’un accord entre les acteurs de la vie politique mauritanienne. A Nouakchott, Cheikh Tidiane Gadio, à la suite de Gorgui, a déjà rencontré la quasi-totalité des acteurs politiques et de la société civile.

Ascenseur mortel

«Atasion aux ensaxeur.» C’est ce qu’on lit sur l’affiche placardée au niveau de l’ascenseur de l’immeuble se trouvant au 74, rue Carnot. Un ascenseur qui est d’ailleurs fermé, depuis hier soir, à cause d’un accident tragique qui a coûté la vie à une femme, vendeuse de mangues dans le centre-ville. Au point de faire partie, selon nos satellites, du décor du Plateau. Faute d’entretien, l’ascenseur de cet immeuble, presque toujours en panne, s’est affaissé sur la nommée Ndèye Khady Diop. Originaire de Dagana, habitant à Diamaguène et âgée d’environ 45 ans, elle a eu la malchance de se trouver à la mauvaise place et au mauvais moment. Sinon, comment imaginer qu’elle ait pu ouvrir la porte au rez-de-chaussée et y entrer, alors que l’ascenseur était à l’un des sept (7) niveaux de cet immeuble vétuste et, de surcroît, dépourvu de syndic.

Ascenseur mortel (Bis)

Une situation qui s’explique, selon nos satellites, par le fait que l’immeuble, qui appartient aux héritiers de feu Yoro Konaté, est au centre d’une brouille familiale. Ce qui fait que, d’après de nombreux témoignages, les résidents sont constamment en butte à des pannes d’ascenseur. La preuve, il aura fallu près de deux tours d’horloge pour évacuer la victime, qui baignait dans une mare de sang, à l’Hôpital Principal de Dakar. Une structure sanitaire où elle rendra, finalement, l’âme. Une issue fatale qui, hélas, ne surprend guère nos satellites : «Elle agonisait déjà au moment de son évacuation par les sapeurs-pompiers.» Aux dernières nouvelles, les résidents de l’immeuble auraient pris la décision «ferme et irrévocable» de refuser de payer le loyer jusqu’à ce que l’ascenseur soit réparé. Sans parler du fait qu’une plainte serait dans l’air. Médecin après la mort quoi. Triste !

Wade/Djibo

Le compagnonnage entre Gorgui et Peul Bou Rafet serait-il à son crépuscule ? En tout cas, nos satellites, qui comptent les «scènes de ménage» de ce couple infernal ont vu, hier, à Popenguine, où se déroulait une manif’ dans le cadre de la journée de l’environnement, un «détail» qui annonce de «drôles de choses». Arrivés au niveau de la résidence secondaire du Président Wade, Djibo Kâ et sa suite ont été éconduits par les gendarmes qui étaient préposés à la sécurité. Pourtant le ministre de l’Environnement, par ailleurs Secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), avait déjà franchi le seuil du «petit palais». Si certains ont évoqué des «erreurs de protocole», les mauvaises langues parlent, elles, d’«instructions fermes» pour lui interdire l’entrée. Au motif que «ses appels à des retrouvailles de la famille sociale-démocrate ne plaisent pas en haut lieu». Il s’y ajoute que, selon nos satellites, «l’Afrique a de ces mystères»…

«Mon département»

Mis ainsi devant le fait accompli, Djibo Kâ et sa suite étaient alors obligés de se replier au niveau de l’endroit où se déroulaient les festivités. C’est certainement parce qu’il a été instruit de ce qui venait de lui arriver, quelques instants plus tôt, que celui qui aime se définir comme un «allié stratégique» du Parti démocratique sénégalais (Pds) a rectifié, de lui-même, un passage de son speech déjà distribué à la presse. En lieu et place de «mon département», certainement un glissement d’un opérateur de saisie assez zélé, le monstre politique a prononcé «le département de l’Environnement». Deux «couacs» en une seule matinée qui, selon nos satellites, ne peuvent pas relever du «pur hasard».

370 000

C’est le nombre de préservatifs distribués, chaque quinze (15) jours, entre Ziguinchor et dans la station balnéaire de Cap Skirring. La révélation a été faite, hier, par Mme Virginie Kantoussan, la directrice régionale de Enda/Santé. Ces préservatifs ont été ainsi distribués dans 34 bars de la commune, dans les centres de santé du village touristique, dans des lieux fréquentés par des travailleuses du sexe et dans des sites d’exercice de la prostitution. Tout est parti de l’étude démographique et de santé effectuée par les agents de Enda/Santé à Ziguinchor. «Et nous nous sommes rendus compte que la région de Ziguinchor est très affectée par le Vih/Sida avec un taux de 2,2% et pour Kolda un taux de 2%», a laissé entendre Mme Kantoussan. Et, pour une meilleure prise en compte de ces «femmes de nuit», un accompagnement social verra bientôt le jour en leur faveur et des alternatives de sorties de la prostitution leur seront offertes à travers le financement de projets.

Jeudi noir

Vingt-quatre (24) heures après les accrochages à M’lomp entre l’Armée sénégalaise et les bandes rebelles, fortement armées et supposées appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, la partie sud du pays a encore été plongée dans la terreur. Cette fois-ci, c’est dans la commune de Thionk Essyl, localité située dans le département de Bignona, où des éléments armés ont fait irruption, pour se défouler pendant près de deux heures. C’était jeudi soir, aux environs de 22h 30mn. Les populations ont été dépouillées de leurs biens, entre autres leurs portables. Quant aux malfaiteurs, nos satellites rapportent qu’ils étaient «près d’une quinzaine d’hommes armés à surprendre les populations dans leur quiétude».

Jeudi noir (Bis)

Et de poursuivre : «Ils ont commencé d’abord à piller les boutiques, avant de tabasser le mari de la secrétaire municipale qui a la malchance de les rencontrer.» Joint au téléphone, l’édile de la ville, Omar Okala Badji, a laissé entendre que «les assaillants ont aussi blessé trois personnes avant de s’emparer d’une voiture qu’ils finiront par laisser derrière eux lors de leur retraite». Aux dernières nouvelles, le calme est revenu dans le village, les populations vaquaient tranquillement à leurs occupations et les militaires, restés dans leur cantonnement, surveillent de près la situation.