Lors de l’audience solennelle de la rentrée des cours et tribunaux, Me Wade a semblé minimiser la corruption qui a éclaboussé la Magistrature et celle constatée de manière reccurente dans divers segments de la société. L'affaire Madiambal Diagne/ Thierno Lô qui défraie présentement la chronique n'infirme pas les indices catastrophiques de la corruption rapportés par des organismes connus comme Transparency International. Au-delà des discours...Pour Wade, "2006 a été marquée par des événements déplorables pour ce qui est du corps de la justice".
Cet aveu est du président de la République Me Abdoulaye Wade qui reconnaît que "le mal est fait". Il a tiré chapeau à la magistrature en déclarant qu'elle a "assumé à l'occasion son rôle". C'est ensuite qu'il a fait observer que, "la magislature doit être irréprochable". Et d'ajouter; "si l'intégrité d'un magistrat est mise en cause, c'est l'Etat qui est écorné au passage". Il s'en est voulu pour preuve que, "la justice est un corps muet, sans possibilité de réplique". C'est pourquoi, maître Wade a dit "refuser de partir d'un cas isolé, pour généraliser, le cas de corruption sur un corps". Il a martelé que, "c'est inacceptable, ce jugement injuste fait à la justice".
Pour maître Wade, a écouter la presse, on a l'impression que, "le Sénégal est le seul pays où il s'est passé un scandale touchant le corps de la justice". Que non a affirmé le chef de l'Etat. Il a fait remarquer que si au Sénégal la presse peut bien en parler, "c'est parce que nous sommes en régime de démocratie". Car à l'en croire, "ailleurs, vous traitez de scandale et ç'en est fini pour vous". Ce qui a fait dire au président que "nous devons être fiers qu'ici, on peut traiter des scandales".
Affaire Hissène Habré
"La seule solution pour le Sénégal sur la question Habré, est de juger l'ancien président tchadien sur notre sol". La déclaration est de Abdoulaye Wade. Il l'a exprimée hier, pour réafirmer que, "Hisséne Habré sera bel et bien jugé".Cependant, le chef de l'Etat a reconnu que le défi posé à son pays est "immense". Il a expliqué son appréhension par le fait que, ce cas de figure est "inédit". Toutefois il a lancé un appel au corps de la justice pour que selon lui, "le Sénégal exprime à la face du monde qu'un pays qui n'est pas de l'occidental, peut réussir le pari d'une justice rendue". Car, pour Wade, "le cliché d'un Charles Taylor, menottes aux points enlevé pour être jugé ailleurs, est une humiliation".
Traitant du théme de l'intégration, il a rappelé que le Sénégal est le seul pays en Afrique qui peut à tout instant céder sa souvereineté à l'intégration, sans recourir à son parlement. Pour cause, depuis 1963, le Sénégal a inscrit dans ses textes, la possibilité de ce cas de figure. Wade a reconnu la "panoplie " de structure créées à travers le continent pour des raisons d'intégration. Il dira, "on a recouru à une multitude d'accronymes compliqués, pour aller à une idée simple qu'est l'unité". Mais le président a reconnu que, "le sujet de l'intégration n'est pas qu'institutionnel, mais surtout humain". D'où selon lui, toute la complexité du problème vu les disparités culturelle, sociale... Cependant Me Wade s'est voulu trés confiant quant à la mise en place un jour, "d'un gouvernement continental".
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