L’histoire commence un samedi de novembre 2003. Thierry Oberlé recueille à Dakar les réflexions du Président Abdoulaye Wade. "Promptement rédigé, puis faxé à la présidence, l’entretien lui revient sans une retouche. L’envoyé spécial du Figaro s’apprête à rentrer au pays quand il reçoit un appel d’un conseiller. « Le président veut vous voir d’urgence. » Introduit dans un salon voisin du bureau de Wade, Oberlé se voit offrir un café. Son hôte prend la parole. « Ainsi, vous partez ce soir. J’ai des per diem pour vous. » Sur la table basse, une enveloppe, garnie au jugé de 10 000 euros. « C’est pour vous et votre famille, insiste le chantre du sopi". Ce sont là quelques morceaux choisis d’un livre explosif du journaliste Vincent Hugueux, "Les Sorciers blancs : enquête amis français de l’Afrique" (Fayard) que l’Express a lu pour nous. Et de suivre : "Il ne s’agit en aucun cas d’une tentative de pression. Vous êtes libre d’écrire ce que bon vous semble. », précise en effet le Président Wade qui, "devant la mine renfrognée de son visiteur (...) s’essaie à la plaidoirie. « Vous devez bien comprendre que vous êtes en Afrique, s’obstine-t-il (Ndlr, Me Wade). Il y a des coutumes. Vous êtes mon invité. Voici donc pour vos frais". Mais le journaliste, toujours sur ses gardes contre-attaque en ces termes : " Mes frais sont couverts par le journal. Gardez cet argent pour les bonnes œuvres de votre épouse Viviane. Elle en fera bon usage. » L’article précise que Me Wade a alors piqué une "colère froide du président : « Vous venez de me vexer. » [...]
A suivre l’intégralité de l’article de l’Express
0 Commentaires
Participer à la Discussion