RIVALITÉ AU SOMMET POUR LA SUCCESSION DE WADE : Les pro-Macky de France portent allégeance à Karim

Dans la bataille de positionnement pour la succession de Wade, Macky Sall est en train de laisser des plumes en France. Depuis le lancement officiel du concept de la «Génération du concret» à Paris, plusieurs de ses proches ont déjà rejoint le mouvement de Karim Wade. Alors qu’il y a seulement quelques jours, ils n’en voyaient pas la nécessité. D’où leur réticence lorsque le mouvement était en gestation. Aujourd’hui, les temps ont changé.

Selon Doudou Andy, un des fondateurs de la section de France, les souteneurs de Macky sont « en tout cas beaucoup » à avoir officialisé leur adhésion. Vendredi dernier, lors d’une réunion tenue au consulat général du Sénégal à Paris, en compagnie d’un responsable du mouvement venu express de Dakar, la « Génération du concret- France » a enregistré une « vague importante » de nouveaux membres. À une exception près, ils ont quasiment tous deux points communs : ils sont militants du Pds et membres de la Cellule Initiatives et Stratégies (Cis). Beaucoup de ces nouveaux ralliés disent être séduits par le « pragmatisme » de Karim et de Baldé. Tandis que d’autres, à en croire Pape Diockou, justifient leur changement de camp par cette « nouvelle façon de faire la politique » axée sur « moins de discours » et « plus d’actes ». D’autres proches de Macky Sall auraient déjà fait part de leur intérêt pour le mouvement du duo exécutif de l’Anoci. Parmi ces derniers, on retrouve…Mamadou Lamine Thiam, le président de la Cis.

Son ralliement n’est plus qu’une question de jour, à en croire une de nos sources. Même si la « Génération du concret » se dit apolitique, l’imminent ralliement de ce dernier serait un acte très significatif. C’est en effet un des « pions » de Macky dans la capitale française. D’ailleurs, c’est sous la bénédiction de l’ancien Premier ministre et le soutien absolu du député des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Ciré Sall, que M. Thiam a été désigné coordonnateur du comité électoral du Pds en France, lors de la présidentielle de février. Au grand dam de l’autre tendance de la fédération libérale, qui avait finalement monté son propre comité électoral.