S’exprimant depuis Paris sur son avenir politique : Macky caresse Wade, et ignore Karim…

La réception du président de l’Assemblée nationale sénégalaise au Palais de Luxembourg, siège du Sénat français, a vécu hier en fin d’après-midi. Macky Sall, accompagné des présidents de groupes parlementaires, Doudou Wade pour les libéraux, Omar Khassimou Dia pour l’opposition, ainsi que Ndèye Fatou Touré, représentant les non-inscrits, entre autres, a axé son discours sur des remerciements et des hommages… Interrogé à la fin de son speech, l’ex numéro 2 du Pds a dévoilé une partie de ses convictions.   
  
 
Dans une salle remplie d’invités, parmi lesquels, le président de l’Assemblée nationale gabonaise, par ailleurs président des Assemblées de la francophonie, celui de l’Assemblée nationale Burkinabé, Alain Madelin, ancien ministre français, leader politique et ami du président de la République du Sénégal, des sénateurs et députés français, Macky Sall, dans ses plus beaux habits a dépeint Wade, son « leader dans le combat politique, qui (lui) aura inspiré cette grande passion de l’action et du don de soi ». Pour le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Me Wade est «homme exceptionnel par sa générosité, exceptionnel par son engagement continu en faveur de la consolidation de la démocratie et de la paix dans le monde ». Toutefois, cela ne l’a pas empêché, en marge de la cérémonie officielle, de dévoiler un bout de chemin de son avenir politique. En effet, à la question de savoir si la nouvelle consécration qu’il vient d’avoir, ne lui fait pas pousser des ailes, Macky rétorque, « l’ambition n’empêche pas d’être loyal ». Cependant, a-t-il précisé «  je n’ai jamais manqué d’être fidèle à mon leader politique, et à mon engagement politique. Wade et moi, c’est une histoire de plus de 20 ans, et je ne vois pas ce qui a changé. Je le prends comme leader et comme modèle politique. J’ai les mêmes engagements que j’avais au moment où il n’était pas évident de faire de l’opposition à côté de Me Wade ».  Est-ce la raison pour laquelle il refuse d’être plus explicite sur les futures échéances ? Probable. Car, à la question de savoir s’il est prêt à demander aux Sénégalais leurs suffrages aux prochaines échéances, il soutient, d’abord, qu’elles ne sont pas encore arrivées ; mieux, déclare-t-il, pour couper court à l’interrogatoire, « ce n’est pas en territoire étranger que je me prononcerai sur cette question ». Même son de cloche, lorsqu’il s’est agi de réagir sur la probable candidature de Karim Wade aux prochaines échéances. « Je ne suis pas au courant », s’est-il contenté de répondre.