Idrissa Seck, le patron du nouveau parti Rewmi a vu son domicile de Thiès envahi hier à l'heure du dîner par de nombreuses femmes venues s'ériger en bouclier humain pour assurer sa sécurité. L'ex-Premier ministre, visiblement très touché est même sorti de son domicile pour serrer la main à ses "nouveaux gardes de corps" de type particulier.
En effet, depuis sa tournée de Saint-Louis, la région nord et l'arrestation subséquente de ses gardes de corps Vieux Sandiéry Diop, Cheikh Ndiaye, Dame Dieng et Abdou S. Tamaro, le maire de Thiès est venu "se réfugier" dans sa ville où il se sent beaucoup plus en sécurité. Au demeurant, ils sont nombreux les observateurs à voir dans ces arrestations, une stratégie de fragilisation de la sécurité d'un homme présenté comme le plus redoutable adversaire des libéraux au pouvoir. A quelle fin ?
L'avenir nous le dira. D'ailleurs, des pétitions sont prévues par les proches de M. Seck pour la libération de leurs compagnons. Ces derniers ne comprennent pas en effet que le pouvoir puisse reprocher à des gardes de corps, le port d'armes. Ils parlent d'arrestation "arbitraire" et comptent investir l'ensemble du territoire national. Et cette arrestation leur paraît d'autant plus "arbitraire", qu'ils ont tenu à rappeler qu'au conseil régional de Diourbel, Moustapha Cissé Lô a brandi à plusieurs reprises un pistolet devant les autorités sans être inquiété outre mesure.
Qui plus est, des individus avaient été appréhendés aux côtés du domicile de Idrissa Seck à Dakar y jetant des bouses de vache. Ils avaient cité nommément le ministre Farba Senghor sans que ce dernier ait été convoqué. Ces pétitions constitueront le premier volet d'une stratégie de lutte pour la libération de ces éléments de la garde reprochée de M. Seck inculpés et jetés en prison en attendant d'être jugés pour détention illégale d'armes, violence sur des personnes et trouble à l'ordre public.
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