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Politique

SITOR NDOUR, PORTE-PAROLE DU CHEF DE L'ÉTAT, AVERTIT LES OPPOSANTS: «S'ils choisissent la rue ou le désordre pour faire partir le président Wade, ils nous auront en face d'eux»

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SITOR NDOUR, PORTE-PAROLE DU CHEF DE L'ÉTAT, AVERTIT LES OPPOSANTS: «S'ils choisissent la rue ou le désordre pour faire partir le président Wade, ils nous auront en face d'eux»

Face aux sorties de plus en plus musclées des opposants contre le régime libéral et son leader, Me Wade surtout avec les inondations tous azimuts et les déles­tages de la Senelec, Sitor Ndour, porte-parole du président de la République, est monté au créneau, hier, pour lancer un sévère avertissement au Pr Abdoulaye Bathily et ses alliés. «S'ils choisissent la rue ou le désordre pour faire partir le président Wade, ils nous auront en face d'eux. On les attend», menace M. Ndour. Qui plaide par ailleurs pour un scrutin présidentiel à un tour.

 
Des mouvements d’humeur consécutifs aux délestages de la Senelec sont notés dans presque tous les quartiers de Dakar. Quel est votre sentiment par rap­port à cela ?

Ces mouvements d'humeur sont regrettables. Ceux qui le font sont des jeunes qui ne font pas dans le discernement. Ils sont manipulés par une frange de l'opposition. Aujourd'hui, la densité des délestages est telle que le président de la République, le premier ministre et le gouverne­ment ne peuvent ne pas trouver une solution exceptionnelle. Qu'on ait la patience d'attendre le retour du président de la République. Ma con­viction est qu'il ne peut pas faire une semaine sur le territoire national, sans qu'une solution durable ne soit trouvée, par rapport au problème de la fourniture d'électricité.

Il y a aussi les inondations récurrentes.

C'est des désagréments et des difficultés. Les inondations sont un phénomène naturel qui était prévisible. J'ai déjà eu à préciser les compétences des uns et des autres par rapport aux inonda­tions. En visitant le Code des collectivités locales et les textes en vigueur, tout intellectuel honnête devrait pouvoir reconnaître que la compétence de la gestion des inondations revient aux collec­tivités locales. Mais, il va de soi que l'État, en tant que démembrement supérieur, doit être aux côtés des collectivités locales, surtout lorsque ces dernières sont dépassées. Je dois dire que c'est le cas aujourd'hui. Les moyens dont disposent les collectivités locales ne permettent pas de faire face aux inondations. L'État, à travers l'action du Premier ministre, a su prendre ses responsabilités. Aujourd'hui, le Plan Orsec a été déclenché, les opérations d'évacuation des eaux se déroulent normalement dans l'ensemble des zones inondées. Et, il y a lieu d'espérer que ces zones seront libérées des eaux d'ici une à deux semaines. Maintenant, il y a des zones naturelle­ment marécageuses qui prennent de l'eau pour toute l'année. Pour ces zones-là, je pense qu'il faut trouver une solution à long terme pour pou­voir soulager les populations qui y habitent. Par rapport aux délestages, il faut dire que c'est regrettable. On devrait pouvoir faire des efforts. Ma suggestion aujourd'hui, c'est de mobiliser le maximum de moyens pour pouvoir aider la Senelec à sortir de ce trou-là, et permettre aux citoyens de disposer de l'électricité convenable­ment. Le président de la République, le Premier ministre, le gouvernement, tout le monde est conscient de cela. Dans la toute première semaine de la reprise du travail gouvernemental, vous allez voir que des mesures hardies seront prises pour régler définitivement le problème de l'électricité.

Les vacances présidentielles ont été fortement décriées par l'opposition...

Sur cette question, l'opposition est très malhon­nête. Au terme de la législation, tout travailleur salarié, au bout de 11 mois d'exercice de travail, bénéficie d'1 mois de congé Cela a été fait pour permettre au travailleur de se reposer et de récupérer pour être d'aplomb. Tous ceux qui s'agitent aujourd'hui dans l'opposition ont été membres du gouvernement. À chaque fois qu'il s'est agi de vacances gouvernementales, ils ne s'en sont pas privés. Nous les connaissons, nous les avons pratiqués. S'ils crient au scandale, c'est parce qu'ils font leur travail d'opposants. Ils par­lent des inondations et des problèmes de fourni­ture en électricité. Mais, écoutez; le Premier minn­istre est là, les membres du gouvernement sont en place, pour une bonne partie. Les gens sont en train de gérer la situation sur place. Pourquoi veut-on que le président de la, République, qui a un rythme de travail insoutenable, ne puisse pas aller en vacances ? Les 4 mois que j'ai collaboré avec lui, j'ai du mal à le suivre. Il est au bureau jusqu'à minuit tous les jours. Il faut savoir de quel repos il s'agit. Les gens croient qu'il est en villé­giature, mais, ce n'est pas le cas. Même en vacances, il ne s'éloigne pas de ses dossiers et des intérêts du Sénégal. Pendant ses vacances, il a négocié N dossiers au profit du pays. Il appelle tout le temps ses collaborateurs. Dire qu'il est en villégiature, c'est lui faire un très mauvais procès.

Le professeur Abdoulaye Bathily propose une solution à la tunisienne pour sortir le Sénégal de la crise...

Abdoulaye Bathily est désespéré. Il fait partie des politiciens les plus rancuniers du pays. Il a un problème personnel avec Abdoulaye Wade. Tout observateur de la scène politique devrait pouvoir dire honnêtement que Abdoulaye Wade jouit de l'ensemble de ses facultés et de ses moyens. Les Sénégalais le voient et l'entendent. Donc, le com­parer à un Habib Bourguiba, c'est faire dans la malhonnêteté. Mais, je le comprends. Il sait qu'on s'achemine vers la présidentielle de 2012, et il est convaincu que si Abdoulaye Wade se présente, il sera encore plébiscité. Voilà en réalité le problème de l'opposition. Elle est en train de tout faire pour qu'on n'arrive pas aux consulta­tions électorales de 2012. Ils perdent leur temps. Ils sont minoritaires, ce ne sont pas leurs sorties dans la presse qui feront qu'ils seront au pouvoir. Si l'opposition pense qu'elle doit prendre la rue, mais, la rue est là, elle n'appartient à personne. Nous sommes du côté de la légalité, et nous saurons défendre la légalité et les intérêts du peuple sénégalais. S'ils choisissent la rue ou le désor­dre pour faire partir le président Wade, ils nous auront en face d'eux. On les attend.

«L 'École du wadisme », une structure libérale, a lancé l'idée de l'organisation de la présidentielle de 2012 à un seul tour. Qu'en est-il exactement ? Est-ce la volonté du président Wade ?

Me Wade n'en a pas encore parlé. Les instances du parti n'ont pas discuté de ce sujet. C'est dans la presse que j'en ai entendu parler. Mais, moi, je suis favorable à une élection présidentielle à un tour. Pourquoi ? Pour fondamentalement deux raisons. La première, c'est qu'aujourd'hui, avec le multipartisme sans limites que l'on connaît, il y a une pléthore de partis. Imaginez si on se retrou­ve, pour la présidentielle de 2012, avec une centaine de candidatures. Il y aurait une grande con­fusion au niveau des électeurs. Pour cette raison, je suggère qu'on aille vers une élection à un seul tour. Étant entendu que si c'est le cas, l'opposi­tion serait obligée d'amoindrir les candidatures et de se regrouper au maximum en deux ou trois blocs. Cela va faciliter le choix de l'électeur. La deuxième raison, c'est que, dans une compéti­tion électorale, lorsqu'il y a plusieurs candidats, normalement, celui qui arrive en tête, est celui qui aura été le plus plébiscité par les électeurs. Il devrait pouvoir assumer les fonctions de prési­dent de la République. Or, aujourd'hui, on voit une kyrielle de partis qui ont engrangé quelques voix par-ci, par-là, et qui, au deuxième tour, vont s'unir contre le candidat majoritaire. Finalement, ce sont les minoritaires qui arrivent au pouvoir par le phénomène des alliances. On devrait pou­voir réviser la Constitution pour que le scrutin présidentiel se fasse à un tour. Je ne me priverais pas de plaider cela, lorsque j'en aurais l'occasion.

Ne pensez-vous qu'une nouvelle modifi­cation de la Constitution risque de faire désordre ?

La Constitution a été modifiée à plusieurs reprises, mais cela s'est fait démocratiquement. On a usé des voies et moyens offerts par les textes pour changer la Constitution. Il appartient à ceux qui ont les moyens de changer la Constitution et de l'améliorer de faire des propositions. Maintenant, les représentants du peuple sont là pour juger. C'est l'opposition qui s'agite, mais, le peuple sénégalais, même consulté; aurait dit «oui» à une élection présidentielle à un tour.


Source: Le Populaire (xibar.net)


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