Le Bureau national du Mouvement Tekki estime que des « annonces mirobolantes sur des lendemains enchanteurs : Goana, Reva, Sésame, Maïs, Manioc, Bissap, Tabanaani » ne sauraient apporter des solutions à la crise que traverse le Sénégal en dehors d’un plan d’urgence sérieux. Les camarades de Mamadou Lamine Diallo parlent même de famine dans les campagnes, les villes, de chômage de jeunes : des maux qui frappent de plein fouet les familles qui croulent sous le poids insupportable de la flambée des prix des produits et service de consommation courante.
Il s’y ajoute, dit Tekki, que « l’école est au bord de l’année blanche dans un mécontentement généralisé des élèves (stressés au point de tomber en hystérie collective) ». Sans parler des problèmes à l’université et des difficultés du secteur de la santé « avec des hôpitaux qui manquent de tout ». Pendant ce temps, poursuit l’instance suprême du Mouvement Tekki, « le Président et son gouvernement multiplient les dépenses inconsidérées : fastes et ors du Sommet de l’Oci suivis de plus d’un milliard en billets pour la Mecque, multiplication du nombre de ministres, de ministres d’Etat, de ministres-conseillers, d’agences, distribution de 4 x 4 à tout va, des millions en « jaxal » et autres « paas ». Non sans rappeler les mesures que le gouvernement a prises tendant à faire des économies sur la composition du gouvernement et son fonctionnement.
Le BN de Tekki a estimé que « devant cette dégradation continue de notre situation économique et sociale, les citoyennes et citoyens doivent se convaincre que seul un gouvernement crédible peut lutter contre l’inflation, car il fait ce qu’il dit et parce que l’inflation a pour origine les dépenses inconsidérées du régime ». Pour ce faire, soutient-il, « Il est temps que le Président s’applique son slogan « Travailler, toujours travailler, beaucoup travailler » en descendant des airs, en rangeant son avion « affrété » - loué ou acheté ? - et sa générosité mal placée qui délestent le Trésor public de milliards de francs. Il doit dès maintenant s’atteler à mettre en œuvre un plan d’urgence sérieux et adopté par le parlement à la place des mesurettes à la petite semaine, diversions et autres annonces sans lendemain ».
Egalement, il faut entre autres urgences « la dissolution du Sénat ; la réduction du gouvernement en 19 membres (y compris le Premier ministre) et le nombre de conseillers ; la vente de l’avion présidentiel ; les agences, (notamment l’Anoci), soient auditées, dissoutes et leurs missions dévolues aux ministères concernés ; le nombre d’ambassades et les personnels extérieurs aux Affaires étrangères soient réduits en privilégiant la diplomatie du bon voisinage ; les voitures de luxe de l’Anoci et du gouvernement soient vendues ; une loi de finances rectificative soit présentée au Parlement pour affecter les ressources ainsi récoltées et celles tirées de Sudatel et de l’Anoci aux paysans et aux éleveurs et au soutien du pouvoir d’achat des ménages urbains ».
Il ajoute à cette série de mesure « la définition des conditions de production et de distribution du riz en tenant rigoureusement compte des résultats des recherches pour assurer dans un délai raisonnable une autonomie alimentaire pour cette céréale tant prisée par les populations ; la relance de la filière arachidière ; le soutien de la production de viande et de lait ; l’accroissement des investissements pour rendre effective la diversification dans la production énergétique dans le cadre d’un plan visant la disponibilité en quantité de l’électricité sur l’ensemble du territoire ».
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