NETTALI - Le Vice-Président des Assises nationales, Cheikh Hamidou Kane n’apprécie pas le mode de transmission du pouvoir de Senghor à Diouf en 1981. « Le Président Léopold Sédar Senghor n’aurait pas dû désigner Abdou Diouf comme son successeur », c’est la conviction de Cheikh Hamidou Kane qui a exprimé ce point de vue à l’émission « Grand Jury », alors qu’il était iinterrogé sur la probable volonté attribuée à Wade de transférer le pouvoir à son fils Karim Wade.
La transmission du pouvoir en 1981 par le Président Léopold Sédar Senghor à Abdou Diouf n’a pas respecté les formes républicaines. Ancien ministre sous le magistère de Senghor, Cheikh Hamidou Kane considère que le premier Président du Sénégal n’aurait pas désigné Diouf comme successeur au niveau du Parti socialiste et à la tête du pays. « C’était à la population de faire son choix », estime M. Kane qui souligne que ce mode de transfert du pouvoir contourne la démocratie et la loi.
C’est pour ces mêmes raisons que l’invité de « Grand Jury » juge que Karim Wade ne doit pas succéder directement à son père Abdoulaye Wade. "Certes Karim Wade peut être Président de la République, s’il en a l’ambition, mais il ne doit pas succéder son père juste après son règne », a précisé l’auteur de l’Aventure ambiguë.
Traçant le profil du successeur idéal de Me Wade, M. Kane indique que « celui-ci doit être agrée, approuvé et choisi librement par les Sénégalais ». Toutefois, précise-t-il, « cette possibilité ne doit pas être confisquée par l’appareil politique ».
Le vice-président des assises nationales s’est aussi prononcé sur ces rencontres, qui selon lui, constituent « une occasion pour nos élites de faire un examen de conscience en ce sens que le problème de moralité se pose dans notre pays ». « Les gouvernants doivent se poser la question à savoir s’ils ont bien géré et l’opposition si elle s’est bien opposée , » indique M. Kane qui regrette que le Président Wade ne le comprenne pas ainsi.
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