Le coordinateur du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, a déclaré à Dianah Malary (région de Sédhiou) que ceux qui agitent l’idée de la suppression du second tour sont « en dehors de l’histoire », estimant qu’une telle option serait « un recul démocratique ».
Mamadou Lamine Diallo, qui était en tournée régionale, mercredi, pour porter à ses militantes et militants « la vision citoyenne de la politique » de son mouvement, a indiqué que « le pouvoir politique n’est pas fait pour un enrichissement familial, ni clanique, ni ethnique ». Rejetant toute idée de recul démocratique, il rappelé que « des hommes et des femmes se sont battus contre le parti unique, contre le recul des libertés démocratiques, contre la monocratie ». Pour lui, la candidature annoncée d’Abdoulaye Wade est « une tentative d’éviter l’implosion de son parti ». « Mais, on n’arrête pas la mer avec ses bras », a-t-il estimé. Au cours du meeting tenu à la place publique de la nouvelle commune de Dianah Malary, il a sensibilisé les militants et sympathisants venus des villages environnants sur la nécessité de « se débarrasser du régime libéral qui ne tient jamais ses promesses ». Durant ce rassemblement, les responsables des jeunes et des femmes ont tour à tour pris la parole pour égrener un chapelet de doléances concernant notamment l’électrification de la commune, l’équipement du poste de santé, la reconstruction de salles de classe et d’une gare routière digne de ce nom.
Se faisant l’avocat des femmes, Holémata Bayo Thiobane a plaidé pour la mise en place de financements afin de permettre aux femmes d’accéder au crédit. Ainsi, dit-elle, la lutte contre la pauvreté pourrait connaitre un début de solution, surtout si le peuple sénégalais adhère au mouvement qui porte les valeurs de paix, de justice et d’équité. Sur la question de la paix en Casamance, Mamadou Lamine Diallo estime que Wade doit engager des concertations nationales entre les forces politiques, syndicales, religieuses et sociales de ce pays qui, selon lui, doivent être impliquées dans le processus. Interrogé sur l’actualité de son programme de 2007, le leader de Tekki a affirmé que « la détérioration du tissu social, politique, économique exige que le mouvement reconstruise le projet de société qu’il avait proposé aux Sénégalais à l’élection présidentielle de février 2007 ». Sur la candidature unique de l’opposition, le responsable national de Émergence citoyenne indique que si le choix tombe sur Tekki, il assumera ses responsabilités, si c’est un autre, il se rangera derrière lui « en toute humilité ». A ce niveau, il a expliqué que l’opposition est en train de travailler à une candidature unique, précisant qu’il s’agira d’une « candidature de mission » dont les termes de référence vont découler de la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales.
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