"Je ne sais pas si nous pouvons vraiment parler de clivage entre le monde occidental et le monde musulman. Je crois qu'il y a des extrémistes musulmans qui veulent nous imposer une sorte de choc de civilisations", a déclaré M. Diouf à la chaîne européenne basée à Lyon à la veille de l'ouverture du sommet de la Francophonie à Bucarest.
"Et si chacun se ghettoïse, et dit +moi je suis ce que je suis et j'y reste+, ce sont des cloisons étanches qui vont finir par amener l'embrasement du monde. Il faut qu'il y ait une interactivité, il faut qu'il y ait un enrichissement mutuel", a ajouté le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
"Il faut que les chefs musulmans qui pensent comme moi et qui ont les arguments théologiques pour exprimer ce point de vue puissent s'exprimer plus souvent et de façon continue - et pour justement ne pas laisser la voix à ceux qui nous prennent en otage", a poursuivi M. Diouf.
Sur l'immigration, l'ancien président sénégalais a appelé à des "mesures positives qui soient capables de fixer les populations", critiquant une approche de cette question sous le seul "angle de la répression".
Interrogé sur le non respect des droits de l'Homme par certains pays membres de la francophonie, il a affirmé que son organisation oeuvrait à "faire progresser dans nos Etats membres le bonne gouvernance", préférant pour cela "la sensibilisation" et le "plaidoyer" aux sanctions, réservées aux "cas de coups d'Etat militaire, de prise du pouvoir par la force".
0 Commentaires
Participer à la Discussion