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ACCIDENT - Un militaire française violemment heurté par un car rapide : L’adjudant-chef Jérôme Charret, mort sur le coup

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ACCIDENT - Un militaire française violemment heurté par un car rapide : L’adjudant-chef Jérôme Charret, mort sur le coup

L’un des points sombres de la visite au Sénégal du président Nicolas Sarkozy sera sans doute la nouvelle de décès du gendarme français Jérôme Charret, qui a rendu l’âme, hier, sur la route de Ouakam, après avoir été heurté par un car rapide. C’est aux environs de 16 heures que l’accident a eu lieu à hauteur de l’Ambassade du Gabon.

Une image horrible sur la route de Ouakam, hier : un homme de race blanche, affalé à même le sol, short bleu kaki, chemise manche courte à l’effigie de l’Armée française, déchiquetée de toutes parts. Sa tenue renseigne sur son appartenance : gendarme français. Crâne rasé, la tête ensanglantée, il est couché sur son bras gauche. Un filet de sang s’échappe de sa bouche, alors qu’on peut voir sur son bras droit, inerte sur son corps, des éraflures, signes que le corps a été traîné sur l’asphalte, avant d’être déposé sur le trottoir, du côté opposé à l’Ambassade du Gabon.

Sac à dos encore bien au…dos, mais crénelé de sorte à montrer son contenu bien visible. Autour de lui, une meute de curieux grandit au fil des secondes qui passent. A quelques cent mètres, son vélo tout broyé à l’opposé duquel, un car rapide au pare-brise… brisé. De plus près, le théâtre vire au pathétique. Le corps retourné, on découvre sur le sol, une carte professionnelle, qu’on devine épinglée un quart d’heure plus tôt sur sa chemise  avec les initiales Adc (Adjudant-chef). Un nom : Charret Jérôme. Et puis, ses effets : verres correcteurs, pochettes.

Auparavant, une poitrine toute poilue, endolorie et comprimée, témoigne de la violence du choc. Ses yeux gris voguent déjà dans le néant, alors que les traces de sang apparaissent sur sa tête et sa bouche. Puis, jusque sur ses joues pâles, entre les doigts de sa main gauche, des caillots de sang commencent déjà à se former. Son souffle jusque-là saccadé, perd en fréquence. Le tout dernier est accompagné d’une légère inclinaison de la tête. Et puis, plus rien. Tout s’arrête.

Les premiers témoignages retracent le film d’une nouvelle tragédie sur la route, qui met en cause un chauffeur du car rapide immatriculé DK 9696 A, beaucoup trop pressé. En direction du quartier populaire de Ouakam, le conducteur, dans sa tentative de faire nouvelle entorse au Code de la route, essaie de déjouer les embouteillages en doublant un autre car rapide, stationné au côté gauche de la chaussée. Il faisait à peine 16 heures.

Dans sa manœuvre, qu’il entreprend à vive allure, il réussit à s’extirper du bouchon, mais se retrouve nez à nez avec ce jeune soldat français, roulant à vélo au sens opposé. Le temps se révèle trop court pour la réflexion, et les passagers ne font que constater les dégâts. Le bonhomme qui ne trouve non plus pas le temps d’esquiver, est heurté de plein fouet. Projeté en l’air, il retombe sur le pare-brise du car rapide, puis sur la chaussée, avant d’être traîné sur une distance de 100 mètres, son vélo broyé derrière. Sans freins ou avec un chauffeur apeuré par la violence du choc, le véhicule de transport en commun ne réussira à se stabiliser qu’en heurtant à nouveau une voiture de marque 4x4 stationnée, et immatriculé Dk 7378. Dégâts sur cette dernière voiture : un pneu avant et des feux éclatés.

Les sapeurs-pompiers, qui viendront sur les lieux 30 minutes plus tard, de même que l’ambulance de l’Armée française venue quelques minutes plus tôt n’ont pu être d’aucune utilité. Des éléments du Samu, après avoir constaté le décès, ont fermé les yeux de la victime avant d’amener le corps. 16 heures étaient passées de 25 minutes. D’autres militaires français qui étaient sur les lieux, alertés par des voisins, n’ont pu rien faire pour leur compatriote, sinon alerter leur hiérarchie. D’autres gendarmes français arrivés sur les lieux de l’accident, eux aussi ont dû se rendre à l’évidence : Jerôme Charret venait de mourir, fauché par un car rapide dont le chauffeur, après avoir regardé le corps de sa victime a pris la fuite.



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