Daniel Goumbalo Seck, ancien directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) est en prison depuis hier. Suite à son audition par le doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, il a été inculpé pour malversations financières portant sur plus de 1,6 milliard de francs et placé sous mandat de dépôt.
L’ex-directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), Daniel Goumbalo Seck, est en prison depuis hier. Il est accusé de fautes de gestion portant sur une somme estimée à plus d’un milliard de francs Cfa. M. Seck est passé hier devant le doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, pour s’expliquer. Sa famille s’est présentée avec une enveloppe de 160 millions de francs pour servir d’acompte afin d’éviter à l’ex-Dg de l’Artp la prison. Mais le magistrat a jugé le montant insuffisant et a finalement décidé d’inculper et de placer sous mandat de dépôt M. Seck pour malversations financières. Il est reproché à Daniel Goumbalo Seck d’avoir effectué des dépenses hors normes estimées par l’Inspection générale d’Etat (Ige) à plus de 1,6 milliard de francs Cfa. Selon le magazine « La Gazette », dans un rapport transmis au chef de l’Etat en septembre 2009 par l’Ige, il a été recommandé de procéder au limogeage de M. Seck et sa traduction devant les juridictions de ce pays. Dans ledit rapport, il est reproché à l’ex-Dg, de s’être auto-approprié des ristournes et autres dividendes tirées de la vente de la licence de Sudatel, troisième opérateur de téléphonie mobile au Sénégal qui exploite la marque « Expresso ». Il lui est aussi reproché d’avoir donné des centaines de millions à l’Agence nationale pour l’Organisation de la conférence Islamique (Anoci) sans que les autorités de celle-ci en fassent la demande. Tous ces manquements consignés dans un rapport de l’Ige lui avaient valu un limogeage à la tête de l’Artp où lui a succédé Ndongo Diao, un cadre de la boîte.
Pourtant, à la publication de l’article de « La Gazette », Daniel Goumbalo Seck avait contesté les faits. N’empêche, il fut déchargé de ses fonctions en conseil des ministres. Il s’en était alors suivi un fort mouvement de contestations de la part des différentes associations des jeunes catholiques et cadres, arguant que M. Seck est l’un de leurs rares membres et coreligionnaires promus à de « hauts postes de responsabilité dans ce pays ». Finalement, le président de la République était revenu sur sa décision avant de le licencier à nouveau suite aux autres manquements dont il a fait preuve. Il s’agit des centaines de millions que lui et certains cadres de la boîte se seraient octroyés avec la vente de la troisième licence à Sudatel.
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