Les trois policiers accusés d’avoir agressé les journalistes Boubacar Kambel Dieng de la Radio futurs médias (Rfm) et Karamokho Thioune, de la West africa democraty radio (Wadr) ont été auditionnés dans la matinée d’hier, par le doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf. Cela fait suite à un mandat de comparution qu’ils ont reçu au préalable, par voie d’huissier. L’audition des trois policiers n’a duré que 25 minutes. Il est 11 h 20 mn lorsque le premier policier entre dans le bureau du doyen des juges. Ce dernier sera suivi par son collègue, neuf minutes plus tard. L’entretien de ce dernier avec le juge du premier d’instruction va durer six petites minutes. Et à 11 heures 35 minutes, c’était au tour du troisième inculpé d’être reçu.Déjà à 11 heures 45 minutes, toutes les auditions avaient pris fin.
A la sortie du bureau du juge Mahawa Sémou Diouf, un des avocats des mis en cause, Me Moustapha Diop, s’est livré au jeu de questions-réponses des journalistes. Interpellé sur les tenants et les aboutissants de l’audition, Me Diop soutient : ‘Les trois policiers ont été entendus par le doyen des juges d’instruction et ils ont été mis en liberté provisoire. Ils ont tous déclaré ne pas reconnaître les faits. Le juge les a inculpés de coups et blessures volontaires, actes de torture et atteinte à la liberté de travail des journalistes. Il sera fixé une autre audience pour l’audition sur le fond. Aujourd’hui, il s’agit simplement de voir s’ils reconnaissent où pas les faits qui leur sont imputés’.
Ainsi, les trois policiers présumés d’avoir agressé les deux journalistes sus nommés s’en sont sortis avec une mise en liberté provisoire. Ces trois policiers, par ailleurs agents de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) ont été désignés par la gendarmerie comme étant les agresseurs présumés des journalistes Boubacar Kambel Dieng et Karamokho Thioune. ?De sources bien au fait du dossier, le procureur de la République avait saisi le ministre de l’Intérieur, pour la délivrance des ordres de poursuites contre les présumés coupables de ce que l’on a appelé ‘bavures policières’.
Le patron des policiers s’était finalement exécuté, sur ordre du président de la République. Et l’Etat du Sénégal a ainsi commis quatre avocats devant assurer la défense les policiers : Mes Moustapha Diop, Oumar Youm, Baboucar Cissé et Mbaye Guèye. Les mis en cause étaient au nombre de cinq au départ. Mais entre temps, deux d’entre eux seront décédés des suites d’un accident.
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