C’est un jeune garçon, dont le rêve a été brisé, que nous avons retrouvé, hier, à l’hôpital El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack. Brillant élève en classe de 3e, le potache a été victime d’une électrocution qui lui a coûté ses deux bras, la veille même de son examen du Bfem. Meurtri, Mor Kandji revient sur sa mésaventure.
L’accident s’est produit à la suite d’une cérémonie de baptême qui se déroulait dans une famille, le 5 juillet dernier au quartier Escale, à Kaffrine. Alors qu’il s’occupait de l’organisation, le jeune garçon a été violemment électrocuté par un fil électrique qui pendait au-dessus de la terrasse de son domicile.
Foudroyé par la puissance des décharges électriques, Mor Kandji, élève en classe de 3e âgé de 17 ans, a été évacué d’urgence à l’hôpital régional de Kaolack. Le lundi 21 juillet dernier, ces deux bras ont été amputés par les services sanitaires. Déboussolé depuis ce jour, le jeune garçon que nous avons rencontré hier à la cabine H8 du pavillon de chirurgie de l’hôpital de Kaolack continue de méditer sur son avenir et de celle de ses parents qui, selon lui, sont des nécessiteux.
Les deux mains quasiment mutilées, le potache a mal d’avoir raté son examen du Bfem qu’il rêvait de décrocher. Brillant élève au collège Babacar Kobar Ndao de Kaffrine, le jeune handicapé trouve difficilement ses mots, si ce n’est pour s’interroger : «Que vais-je faire pour poursuivre mes études ?»
Les larmes aux yeux, la mère de la victime, Ndèye Kandji, est plutôt préoccupée par la santé de son fils. «C’est trop dur, mais on s’en remet au Tout Puissant», déclare la jeune dame. «C’est mon fils aîné sur qui je comptais beaucoup grâce à sa discipline et son courage à l’école», nous a-t-elle confié.
Saluant le soutien du service social de l’hôpital et de quelques bonnes volontés qui ont commencé à se manifester, les parents de la victime ont toutefois demandé de l’aide pour la prise en charge des frais médicaux et le suivi social de leur enfant. «Le Crédit Mutuel du Sénégal lui a ouvert un compte (N° 19 880) pour les futurs donateurs», a indiqué l’assistant social de l’hôpital, Mouhamed Ndiaye, qui confirme la disponibilité de son service du point de vue de l’assistance médicale du patient.
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