(Correspondance) - ‘Je pense que cette année, les étudiants peuvent avoir l’espoir d’avoir une année académique plus normale que celles précédentes’.
Ces assurances sont celles de Pape Ibra Samb, recteur de l’université de Thiès. Lequel réagissait en marge de la cérémonie de signature de la convention entre son institution universitaire et celle de la ville de Cergy. Une convention qui entre dans le cadre du programme quadriennal de partenariat entre les deux communes de Thiès et de Cergy Pontoise en France. Pour le recteur Pape Ibra Samb l’espoir est d’autant plus permis que les autorités ont commencé à doter l’institution universitaire de sites préexistants à l’instar de celui qui fut le siège des maisons familiales rurales et qui doit maintenant abriter l’Unité de formation et de recherche Ufr Santé avec la possibilité de prêter éventuellement des salles à d’autres Ufr. Pour dire, selon lui, que cette année l’université a la chance de démarrer l’année avec un patrimoine qu’il n’a pas eu depuis sa création en 2007. Et poursuit-il, si cela a pu se réaliser c’est grâce aux autorités administratives qui ont compris que cette université était leur affaire. Le plus important dans tout cela a été, de son avis, la prise de conscience des étudiants eux-mêmes. Des étudiants qui savent ce qu’ils souffraient en étant à Dakar en ne pouvant pas être orientés. ‘Aujourd’hui c’est un plus et je pense que nous avons réussi à réaliser une offre assez attractive pour que quelque quatre mille étudiants et plus sur les quinze mille nouveaux bacheliers enregistrés cette année dans le pays viennent frapper à nos portes’, se réjouit le Pr. Samb.
Le recteur de l’université de Thiès a aussi reconnu le bien fondé des mouvements d’humeur des étudiants qui ont secoué ce temple du savoir thiessois depuis sa création, il y a de cela trois ans. En effet, admet-il, l’université de Thiès avait, à son départ, été calquée sur un schéma en format qui s’est avéré très rapidement désuet. En termes plus clairs, Pape Ibra Samb a reconnu que ce qu’ils voulaient faire, c'est-à-dire partager, mutualiser les écoles préexistantes, s’est vite heurté à des difficultés réelles. ‘Nous avions pensé au départ à des écoles surdimensionnées comme l’école polytechnique pour accueillir et recevoir l’université pendant au moins cinq années sans que le besoin de construire ne se fasse sentir de façon pressante. Mais nous nous sommes heurtés, il faut le reconnaître, à certaines résistances qui étaient peut-être naturelles’. Heureusement, poursuit-il, l’Etat a aussitôt compris qu’il fallait construire. Et le chantier est en cours d’exécution. Toutefois, fait-il remarquer, ces zones de turbulence que traverse, de manière épisodique, l’université de Thiès n’empêchent pas que les étudiants trouvent une certaine attirance en elle. Une situation qui s’explique, selon lui, par l’offre qui se traduit en filières professionnelles. Quant aux perturbations, il fera savoir que c’est dans l’ordre normal des choses. ‘Les plus grandes universités du monde connaissent des perturbations. La preuve en est que l’année dernière, les universités françaises ont frôlé l’année blanche. Aussi, qu’une nouvelle université en construction connaisse des perturbations, ce n’est pas une catastrophe’.
Pape Ibra Samb dit aussi porter beaucoup d’espoir sur la convention de partenariat que son institution vient de signer avec celle ceryçoise. Laquelle convention devrait se traduire par des échanges de savoir. Puisque, estime le recteur, à travers divers mécanismes et avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication tout devient extrêmement rapide pour permettre que deux institutions distantes de plusieurs kilomètres puissent entrer en connexion et échanger en temps réel. Toutes raisons, entre autres, qui fondent l’optimisme du recteur quant aux dispositions d’une année académique paisible.
0 Commentaires
Participer à la Discussion