Amadou Clédor Sène, placé sous mandat de dépôt le 9 novembre dernier, en même temps que Chérif Aïdara, Kéba Diallo (deux Bissau-Guinéens) et un autre Sénégalais pour trafic international de stupéfiants et association de malfaiteurs est sorti hier à 18 heures de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss. Ce, après que Sémou Diouf, doyen des juges d’instruction, eu donné un avis favorable à la demande de liberté provisoire qu’il avait introduite après son audition dans le fond la semaine dernière. Ses co-inculpés ont aussi humé l’air de la liberté provisoire après plusieurs jours passés en prison. Il n’en demeure pas moins que l’instruction du dossier suit son cours en attendant un éventuel procès ou, à défaut, un non-lieu au terme des investigations du magistrat instructeur.
Auditionnant Clédor Sène dans le fond, le juge Sémou Diouf avait procédé à une série de confrontations avec ses co-inculpés, particulièrement Chérif Aïdara qui l’avait chargé devant la Sûreté urbaine (Su) en charge de l’enquête de police. Surtout que Aïdara, avait, après s’être défoulé sur Clédor Sène, retiré ses accusations, affirmant qu’en lieu et place d’une affaire de drogue, c’était un différend commercial qui les opposait. Ce revirement de Aïdara avait provoqué de sérieux doutes sur l’accusation. D’autant que les enquêteurs qui s’étaient rendus au domicile de Clédor Sène sis à Liberté VI pour perquisition n’avaient trouvé rien de compromettant.
Qui plus est, la poudre blanche retrouvée dans le véhicule de Clédor Sène, au moment de son interpellation lors d’une opération de routine des limiers de la Sûreté urbaine, était une petite quantité de drogue mélangée à de la farine de blé.
En faisant ses réquisitions d’ailleurs, le parquet n’était pas convaincu que le juge allait le suivre car malgré la clameur, le dossier n’était pas assez solide. Dans ses dépositions au niveau de la police et du juge instructeur, Clédor Sène avait soutenu mordicus qu’il s’était reconverti dans le commerce du poisson, écartant toute connexion avec les réseaux de la drogue. Aujourd’hui, sa mise en liberté provisoire le conforte, d’autant que ses arguments, lors de l’audition dans le fond, ont pesé sur cette décision du juge, suivi en cela par le ministère public, à l’origine des poursuites.
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